Après chirurgie, l’organisme entre en hypercatabolisme, avec hausse des dépenses énergétiques, mobilisation des réserves et réorientation de la synthèse protéique. La nutrition post-opératoire devient un levier thérapeutique essentiel : apports protéiques adaptés, aliments riches en vitamines et oligo-éléments, correction des carences, et recours raisonné aux compléments nutritionnels. Ce guide propose aux infirmiers et médecins experts plaies-cicatrisation un référentiel opérationnel fondé sur les données récentes et les protocoles validés.
Pourquoi la cicatrisation dépend de l’alimentation et des vitamines
La chirurgie induit une réponse inflammatoire systémique avec activation neuroendocrinienne et mobilisation des réserves. Les besoins énergétiques augmentent jusqu’à 25–30 kcal/kg/j, tandis que la synthèse protéique se détourne des protéines structurelles au profit des protéines de phase aiguë. Le catabolisme musculaire s’accroît sous l’effet de cytokines (TNF-α, IL-1, IL-6). La dénutrition préopératoire constitue ainsi un facteur de risque majeur de complications : retard de cicatrisation, infections, perte musculaire, hospitalisation prolongée.
Alimentation : quels aliments pour favoriser la cicatrisation après chirurgie ?
Que manger après une opération ? Les meilleurs aliments pour la cicatrisation combinent un apport optimal en protéines, en vitamines pour cicatriser (notamment C, D, A, E, K, B) et en minéraux-clés (zinc, fer, cuivre, magnésium, sélénium). Cette nutrition post-opératoire s’intègre dans un régime post-opératoire structuré pour soutenir chaque phase de la réparation tissulaire.
Protéines : sources recommandées
Les protéines sont le socle de la cicatrisation : elles participent à la collagénogenèse, à la régénération cellulaire et au soutien immunitaire. Les études cliniques démontrent qu’un régime hyperprotéiné améliore la cicatrisation, en particulier chez les grands brûlés. Les sources recommandées :
- Animales : viandes maigres, poissons (dont poissons gras), œufs, produits laitiers.
- Végétales : légumineuses (lentilles, pois chiches), céréales complètes, tofu/soja.
Aliments riches en micronutriments essentiels
- Poissons gras : oméga-3 aux propriétés anti-inflammatoires.
- Légumes verts : épinards, brocoli, chou kale riches en vitamines et minéraux.
- Légumineuses : protéines, fer et zinc.
- Fruits frais (kiwis, agrumes, baies) : apport en vitamine C et antioxydants.
- Noix et graines (amandes, graines de chia) : magnésium et zinc.
Aliments à limiter
Voici les aliments à éviter pour la cicatrisation : limiter les sucres ajoutés, les graisses saturées et les aliments ultra-transformés, qui favorisent l’inflammation et manquent de nutriments essentiels. L’alcool interfère avec la synthèse protéique et l’absorption vitaminique.
Exemple d’assiette équilibrée
Exemple de menu cicatrisation :
- ¼ protéines maigres (poisson gras, volaille, légumineuses)
- ¼ céréales complètes (riz brun, quinoa)
- ½ légumes colorés riches en vitamines C et A (poivrons, épinards, carottes)
- 1 fruit riche en vitamine C (kiwi, agrumes)
- 1 source de lipides de qualité (huile d’olive, avocat, noix)
Ce modèle met en avant des aliments cicatrisation après opération faciles à intégrer au quotidien.
Protéines et régénération tissulaire
La reconstruction tissulaire requiert un apport protéique de 1,2 à 2,0 g/kg/j, selon le stress métabolique. Les protéines animales offrent un profil complet d’acides aminés et une biodisponibilité élevée, essentielles à la synthèse du collagène. Les protéines végétales, bien que nécessitant des associations (céréales + légumineuses), apportent fibres et composés bioactifs bénéfiques. L’association des deux optimise l’utilisation protéique.

Vitamines et cicatrisation : C, A, D, E, K, B6, B12, folates
Vitamine C
Cofacteur indispensable à l’hydroxylation de la proline et de la lysine, la vitamine C soutient la synthèse du collagène et stimule l’immunité. Une étude clinique a montré qu’une supplémentation de 500 mg deux fois par jour pendant 5 jours améliore la cicatrisation après chirurgie implantaire dentaire. Sources : poivron rouge (180 mg/100 g), kiwi (93 mg), brocoli (81 mg), agrumes (~53 mg). Recommandation : 3–4 fruits et 1 portion de légumes quotidiennement — des vitamines pour cicatriser à prioriser en post-opératoire.
Vitamine A
Régule la réponse inflammatoire, favorise la différenciation épithéliale et la synthèse du collagène. Une carence réduit l’épithélialisation et la formation du tissu de granulation. Sources : carottes, patates douces, épinards, œufs, foie.
Vitamine D
Via le récepteur nucléaire VDR, elle module l’immunité et stimule la production de peptides antimicrobiens (cathélicidine). L’insuffisance est associée à un retard de cicatrisation et à une réponse inflammatoire excessive. Une supplémentation préopératoire de plusieurs semaines est recommandée. Sources : exposition solaire, poissons gras, œufs, produits enrichis.
Vitamine E
Antioxydant majeur, elle protège contre le stress oxydatif mais des doses excessives peuvent inhiber la synthèse de collagène. Sources : noix, graines, épinards, avocats, huile d’olive.
Vitamine K
Essentielle à la coagulation sanguine. Une étude a montré que l’application topique améliore la cicatrisation dès le 4e jour, réduisant le temps de guérison moyen. Sources : légumes à feuilles vertes, brocoli, pois, haricots.
Vitamines B
Les vitamines B6, B12 et folates sont des cofacteurs essentiels des réactions enzymatiques liées à la cicatrisation et à la formation leucocytaire. La vitamine B9 est indispensable : une carence altère la production d’anticorps et augmente le risque infectieux. Sources : viandes, abats, légumineuses, légumes verts, céréales enrichies.
Oligo-éléments et minéraux : zinc, fer, cuivre, magnésium, sélénium
Zinc – les bienfaits : impliqué dans >300 réactions enzymatiques, division cellulaire, régénération tissulaire, immunité. Zinc cicatrisation plaie : un statut adéquat favorise l’épithélialisation et la défense antioxydante. Sources : fruits de mer, viande rouge, graines de citrouille, noix, produits laitiers. Une carence multiplie le risque de complications nutritionnelles.
Fer : essentiel au transport d’oxygène, corrige l’anémie qui retarde la cicatrisation. Sources : viande rouge, lentilles, épinards, céréales enrichies.
Cuivre : participe à la formation du collagène et aux défenses antioxydantes. Sources : foie de veau, crustacés, huîtres, noix, chocolat noir.
Magnésium : intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques, synthèse protéique et immunité. Sources : noix, graines, légumes verts, céréales complètes.
Sélénium : antioxydant, protège contre les dommages oxydatifs. Sources : fruits de mer, viandes, noix du Brésil, graines, céréales complètes.
Tableau des aliments riches en vitamines et minéraux utiles à la cicatrisation
Micronutriment | Rôle dans la cicatrisation | Sources alimentaires | Apports conseillés |
---|---|---|---|
Vitamine C | Synthèse du collagène, immunité, antioxydant | Kiwi (93 mg/100 g), poivron rouge (180 mg/100 g), agrumes (50–60 mg/100 g), brocoli (81 mg/100 g) | ≈ 100–200 mg/j en post-opératoire |
Vitamine A | Épithélialisation, tissu de granulation, modulation de l’inflammation | Carotte, patate douce, épinards, foie, œufs | 700–900 µg/j |
Vitamine D | Immunité, peptides antimicrobiens, cicatrisation osseuse | Poissons gras (saumon, sardine), œufs, produits enrichis, exposition solaire | 800–1000 UI/j (selon 25-OH D) |
Vitamine E | Protection contre le stress oxydatif | Noix, amandes, graines, épinards, huile d’olive | 12–15 mg/j |
Vitamine K | Coagulation, cicatrisation précoce | Légumes verts (kale, brocoli, épinards), pois, haricots | 90–120 µg/j |
Vitamines B (B6, B12, B9) | Synthèse protéique/collagène, fonction immunitaire | Viandes/abats, légumineuses, céréales enrichies, légumes verts | B6 : 1,3–1,7 mg/j · B12 : 2,4 µg/j · B9 : 400 µg/j |
Zinc | Division cellulaire, régénération tissulaire, immunité | Huîtres, viande rouge, graines de courge, noix, laitages | 8–11 mg/j |
Fer | Transport d’oxygène, prévention de l’anémie | Viande rouge, lentilles, épinards, céréales enrichies | 8–18 mg/j |
Cuivre | Formation du collagène, défense antioxydante | Foie, crustacés, huîtres, noix, chocolat noir | ≈ 0,9 mg/j |
Magnésium | Synthèse protéique, fonction immunitaire | Noix, graines, légumes verts, céréales complètes | 300–400 mg/j |
Sélénium | Antioxydant (glutathion peroxydase) | Noix du Brésil, fruits de mer, viandes, graines | ≈ 55 µg/j |
Suppléments nutritionnels post-opératoires : quand et comment
La supplémentation est indiquée si les apports alimentaires sont insuffisants ou en cas de carences avérées. Les compléments enrichis en arginine, vitamine C, vitamine A, zinc et sélénium sont recommandés pour les plaies complexes ou escarres stades III–IV.
Exemple validé : 2 capsules/j contenant vitamine C (500 mg), vitamine D (10 µg) et zinc (15 mg). Un complément cicatrisation de type CNO peut s’intégrer à une nutrition post-opératoire quand les apports restent <60 % des besoins.
Précautions : excès de vitamine C (diarrhées), A (toxicité hépatique, osseuse, visuelle), zinc (troubles digestifs, altération immunitaire). La prescription doit toujours être adaptée aux bilans biologiques.

Dénutrition et profils spécifiques (escarres, personne âgée)
La dénutrition est un facteur de risque majeur de complications post-opératoires (infections, retards de cicatrisation, perte musculaire). Elle est définie par un IMC <18,5 kg/m² (<21 si >70 ans), une perte de poids >=5% en 1 mois ou >=10% en 6 mois. Sa prévalence atteint 46,7% en chirurgie viscérale.
Escarres : la malnutrition favorise leur apparition et complique la cicatrisation. Prise en charge : CNO hyperprotéinés enrichis en arginine (ex. Cubitan®). L’arginine stimule l’immunité, améliore la vascularisation et favorise la synthèse de collagène.
Personne âgée : besoins spécifiques (réserves réduites, absorption altérée). Évaluation par IMC, albuminémie, préalbumine. Une albumine <35 g/L ralentit la cicatrisation. Stratégies : enrichissement des repas, fortification protéique, CNO spécialisés, surveillance rapprochée.
Surveillance nutritionnelle et suivi clinique
La surveillance débute par l’évaluation préopératoire via les scores NRS-2002 ou NUTRIC :
- NRS ≥3 : support nutritionnel indiqué.
- NUTRIC ≥5 : risque accru de complications.
En post-opératoire, si les apports <60% des besoins : assistance nutritionnelle dès 24 h pour patients à haut risque (grades 3–4) ou à partir du 7e jour pour grade 2.
Critères cliniques
- Perte de poids (≥5% en 1 mois ou ≥10% en 6 mois).
- État de cicatrisation.
- Survenue de complications infectieuses.
- Évaluation de la fonction musculaire.
Critères biologiques et outils
- Albumine >35 g/L, préalbumine >200 mg/L.
- CRP, dosages de vitamines (25-OH D, B12, folates).
- Bio-impédancemétrie, échographie musculaire.
- Calorimétrie indirecte pour ajuster les apports.
Conclusion
Une stratégie nutritionnelle personnalisée, intégrant protéines, vitamines et oligo-éléments, est un pilier de la cicatrisation post-opératoire. Les données récentes confirment l’efficacité de la correction des carences et d’un apport protéique adapté sur la réduction des complications et l’optimisation du rétablissement. Les professionnels de santé doivent s’appuyer sur un suivi clinique et biologique structuré, en particulier chez les personnes âgées et dénutries, et collaborer avec un spécialiste en nutrition clinique pour ajuster les interventions.
FAQ — Aliments pour favoriser la cicatrisation après une chirurgie
Faut-il éviter certains aliments (sucre, gras, alcool) pendant la convalescence ?
Oui. Les sucres rapides, les graisses saturées et l’alcool freinent la cicatrisation. Ils favorisent l’inflammation, perturbent la synthèse du collagène et diminuent l’absorption de micronutriments essentiels. L’alcool interfère aussi avec le métabolisme des protéines. Pendant la convalescence, privilégier des aliments frais et non transformés, riches en protéines maigres, légumes colorés, fruits frais et graisses de bonne qualité (huile d’olive, noix, avocat).
Les compléments alimentaires (vitamines C, D, zinc…) sont-ils vraiment utiles après une opération ?
Ils peuvent être utiles selon le contexte. Si l’alimentation couvre les besoins, ils ne sont pas systématiques. En revanche, chez un patient dénutri, âgé, immunodéprimé, porteur de plaies chroniques ou après une chirurgie lourde, la supplémentation (vitamine C, vitamine D, zinc, parfois arginine) améliore la cicatrisation et réduit le risque infectieux. Elle doit être guidée par les bilans biologiques pour éviter les surdosages.
L’alimentation peut-elle réduire le risque d’infection post-opératoire ?
Oui. Une alimentation riche en protéines, vitamine C, zinc et vitamine D renforce l’immunité et soutient la cicatrisation. Ces nutriments favorisent la production de collagène, la réponse leucocytaire et la défense antimicrobienne. À l’inverse, une alimentation déséquilibrée ou une dénutrition augmentent le risque infectieux en fragilisant la barrière cutanée et en ralentissant la réparation tissulaire.
Quels aliments ou habitudes alimentaires limiter pour réduire l’inflammation et les retards de guérison ?
Limiter les aliments ultra-transformés (riches en sucres ajoutés, graisses saturées, additifs) qui entretiennent l’inflammation et sont pauvres en micronutriments. Réduire l’alcool, les viandes grasses et les fritures. À privilégier : protéines maigres, céréales complètes, fruits et légumes frais, sources d’oméga-3 (poissons gras, noix).
Quel aliment pour accélérer la cicatrisation ?
Il n’existe pas d’aliment « magique », mais certains sont particulièrement utiles : poivron rouge et kiwi (vitamine C), poissons gras (oméga-3 et vitamine D), légumineuses (protéines, fer, zinc), noix et graines (magnésium, sélénium, vitamine E). Un menu équilibré combinant ces sources optimise la réparation tissulaire.
Quel complément alimentaire est recommandé pour la cicatrisation de la peau ?
Les formules les plus documentées associent protéines, vitamine C, vitamine D, zinc et arginine. Indications : plaies complexes, escarres stades III–IV, ou carences confirmées. Exemples : compléments nutritionnels oraux hyperprotéinés enrichis en micronutriments. Attention aux excès (vitamine A, zinc) : prescription adaptée et surveillance recommandées.
Que faire si je suis végétarien ou végétalien pour bien cicatriser ?
Assurer 1,2–2 g/kg/j de protéines en combinant légumineuses et céréales complètes (ex. : lentilles + riz). Supplémentation fréquente en vitamine B12 et parfois vitamine D. Fruits et légumes colorés, noix et graines apportent vitamine C, antioxydants, zinc et magnésium. Un suivi diététique aide à prévenir les carences et à ajuster les apports.
Quel est le rôle du cuivre et du zinc dans le processus de cicatrisation ?
Le zinc joue un rôle central dans la division cellulaire, la prolifération des kératinocytes et le soutien de l’immunité ; une carence augmente le risque de retard de cicatrisation. Le cuivre intervient dans la formation du collagène, l’angiogenèse et les défenses antioxydantes. Ces deux oligo-éléments sont indispensables à la réparation tissulaire et doivent être surveillés en cas de plaie chronique ou de dénutrition.
Quelle quantité de protéines faut-il consommer pour favoriser la réparation des tissus ?
Recommandations : 1,2 à 2,0 g/kg/j selon le type de chirurgie et l’état nutritionnel. Chez la personne âgée, dénutrie ou après chirurgie lourde, viser 1,5–2,0 g/kg/j. Répartir les apports sur la journée et associer sources animales et végétales pour optimiser le profil en acides aminés essentiels.
Quels nutriments (protéines, vitamines, minéraux) sont essentiels à la cicatrisation des plaies ?
Protéines (collagène, immunité), vitamines C (collagène) et A (épithélialisation), vitamine D (immunomodulation, peptides antimicrobiens), vitamine E (antioxydant), vitamine K (coagulation). Oligo-éléments : zinc, cuivre, fer, magnésium, sélénium pour la division cellulaire et la réparation osseuse et cutanée.
Quelle protéine est bonne pour la cicatrisation des plaies ?
Les deux familles sont complémentaires : protéines animales (œufs, poisson, volaille, produits laitiers) : profil complet et bonne biodisponibilité ; protéines végétales (légumineuses, soja, quinoa) : efficaces si combinées, riches en fibres et composés antioxydants. L’association des deux optimise la synthèse du collagène.
Combien de temps après une opération puis-je prendre de la vitamine C ?
La vitamine C peut être débutée dès la phase post-opératoire immédiate si l’alimentation ne couvre pas les besoins. Des protocoles montrent un bénéfice avec 500 mg deux fois par jour pendant 5 jours, avec amélioration dès la première semaine. Adapter aux comorbidités et au bilan biologique.
Est-ce que la vitamine E aide à la cicatrisation ?
Oui, son rôle antioxydant protège les cellules du stress oxydatif. Toutefois, des apports excessifs peuvent freiner la synthèse du collagène. Viser un apport modéré (environ 12–15 mg/j) via l’alimentation (noix, graines, épinards, huiles végétales).
La pommade à la vitamine A est-elle efficace pour la cicatrisation de la peau ?
La vitamine A favorise l’épithélialisation et le tissu de granulation. En usage topique, elle peut aider sur les plaies superficielles et certaines cicatrices. Elle ne remplace pas les soins standard de plaies et doit être utilisée avec prudence (risque d’irritation). Demander un avis médical en cas de doute.
La vitamine K est-elle bonne pour la cicatrisation des plaies ?
Oui. Indispensable à la coagulation, elle favorise la cicatrisation précoce. Des données suggèrent un bénéfice de l’application topique avec une réduction du temps moyen de guérison. Apports alimentaires : légumes verts, chou kale, brocoli, pois, haricots.
Pourquoi de la vitamine C après une opération ?
La vitamine C est un cofacteur essentiel de l’hydroxylation de la proline et de la lysine, indispensable à la synthèse du collagène. Elle soutient l’immunité et réduit le risque d’infection. Les besoins augmentent après chirurgie : une couverture adéquate accélère la formation de tissu cicatriciel et améliore la solidité des sutures.
Quand mettre de la vitamine E sur une cicatrice ?
Uniquement après fermeture complète de la plaie, jamais sur une plaie ouverte. L’application peut limiter l’hypertrophie cicatricielle et améliorer l’aspect esthétique. Procéder par essais prudents sur petite zone et arrêter en cas d’irritation. Avis médical recommandé si terrain à risque.
Quel est le rôle de la vitamine D dans la cicatrisation ?
La vitamine D module l’immunité via son récepteur (VDR) et favorise la production de peptides antimicrobiens (cathélicidine). Elle participe aussi à la cicatrisation osseuse. Un déficit est associé à des retards de cicatrisation et une inflammation excessive. Le dosage de la 25-OH vitamine D guide la correction.
Quelle est la meilleure vitamine pour la cicatrisation de la peau ?
Pas de « meilleure » unique. Un trio prioritaire : vitamine C (collagène, immunité), vitamine D (immunité, antimicrobiens), vitamine A (épithélialisation). La vitamine E (antioxydant) et la vitamine K (coagulation) contribuent également. L’équilibre global prime sur un nutriment isolé.
Quelle vitamine prendre après une opération ?
Selon le profil : vitamine C (collagène), vitamine D (immunité), vitamine A (épithélialisation), vitamines B (B6, B12, folates). Un bilan peut orienter la dose et la durée. En cas d’apports insuffisants, discuter aussi de compléments hyperprotéinés enrichis en zinc et arginine.
Quelles vitamines sont bonnes pour la cicatrisation de la peau ?
Les plus utiles : C, D, A, E, K, ainsi que B6, B12 et B9. Elles agissent en synergie pour stimuler la régénération, renforcer l’immunité et limiter l’inflammation. Les apports alimentaires variés restent la base.
Quelle alimentation spécifique recommander chez un patient diabétique, immunodéprimé ou âgé fragile ?
Diabétique : contrôle glycémique strict, limiter les sucres rapides, privilégier fibres et protéines maigres. Immunodéprimé : apports élevés en protéines, vitamine D, zinc, sélénium. Âgé fragile : enrichissement alimentaire, textures adaptées, compléments nutritionnels oraux si besoin et hydratation surveillée.
Quels protocoles alimentaires recommander en cas de plaies chroniques ou cicatrisation difficile ?
Recourir à des CNO hyperprotéinés enrichis en arginine, vitamine C et zinc. Évaluer et corriger les carences (vitamine D, fer, B12, folates, zinc). Approche pluridisciplinaire (médecin, diététicien, infirmier) et réévaluation régulière clinique/biologique.
Quels conseils nutritionnels donner à un patient opéré pour optimiser la cicatrisation ?
Augmenter l’apport protéique (1,2–2,0 g/kg/j), consommer quotidiennement fruits et légumes riches en vitamines C et A, privilégier poissons gras (oméga-3, vitamine D), assurer un apport en zinc, fer et magnésium, et limiter sucres, alcool et aliments ultra-transformés. Fractionner les apports si besoin.
Quels sont les signes cliniques ou biologiques d’un déficit nutritionnel ralentissant la cicatrisation ?
Cliniques : perte de poids >5 % en 1 mois (ou >10 % en 6 mois), fonte musculaire, escarres, fatigue. Biologiques : albumine <35 g/L, préalbumine <200 mg/L, CRP élevée, carences en vitamines (C, D, B12, folates), déficits en zinc ou fer.
Quelle stratégie mettre en place pour prévenir la dénutrition et ses conséquences sur la cicatrisation ?
Dépistage préopératoire (NRS-2002, NUTRIC), enrichissement des repas, suivi des apports. Si <60 % des besoins couverts : compléments nutritionnels oraux, voire nutrition entérale/parentérale selon la tolérance. Objectif : couvrir les besoins dès les 24 heures postopératoires chez les patients à haut risque.
Quels apports journaliers de protéines recommander selon l’âge, le type de chirurgie ou la pathologie ?
Adulte : 1,2–1,5 g/kg/j. Personne âgée ou chirurgie lourde : 1,5–2,0 g/kg/j. Brûlures et plaies chroniques : besoins souvent les plus élevés. Répartir sur la journée et associer sources animales et végétales.
Existe-t-il des recommandations officielles (HAS, PNNS, sociétés savantes) sur la nutrition et la cicatrisation postopératoire ?
Oui. HAS, ESPEN, SFNEP recommandent le dépistage systématique du risque nutritionnel, l’augmentation des apports protéiques, et l’usage de compléments enrichis (arginine, vitamine C, zinc) dans les plaies complexes ou escarres, avec suivi clinique et biologique.
Quand et comment surveiller les apports nutritionnels (outils de dépistage, bilans biologiques) chez un patient opéré ?
Outils : NRS-2002, NUTRIC. Biologie : albumine, préalbumine, CRP, 25-OH vitamine D, B12, folates, zinc. Clinique : poids, IMC, évolution des plaies et de la force musculaire. La surveillance débute avant l’intervention et se poursuit pendant toute la convalescence.
Sources / Références
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