Dans la prise en charge des plaies, différencier une irritation cutanée d’une allergie de contact est essentiel.
Une confusion peut entraîner un retard de cicatrisation ou une aggravation de la lésion.
Dans cet article, nous vous proposons un tableau synthétique pour distinguer ces deux diagnostics fréquents en pratique clinique.
Pourquoi c’est important en traitement des plaies
Les dermatites irritatives comme les dermatites de contact allergiques sont des causes courantes d’échec de cicatrisation.
Elles peuvent être induites par :
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les pansements et les adhésifs,
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les antiseptiques,
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les crèmes ou les émollients,
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les dispositifs de compression (bandes, chaussettes, etc.).
Mal identifiées, elles peuvent conduire à des traitements inadaptés, retarder la cicatrisation ou masquer une surinfection.
Les signes cliniques à connaître
Voici un tableau comparatif pour différencier irritation et allergie cutanée, basé sur les critères cliniques et l’anamnèse.
Dermatite irritative
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Apparition rapide (souvent dès les premières applications)
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Zone d’irritation limitée au contact
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Symptômes prédominants : brûlures, sécheresse, fissures
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Réaction dose-dépendante
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Pas de récidive à distance
Dermatite allergique de contact
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Apparition différée (24-48h après contact)
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Extension possible en dehors de la zone d’application
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Symptômes : érythème, œdème, prurit, vésicules
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Réaction à faible dose
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Réapparition rapide en cas de recontact
Ce tableau ne remplace pas les tests allergologiques, mais oriente la réflexion clinique.
