Quel est l’impact des pansements dans la prévention des escarres ? Certaines classes de pansements sont des alliés cruciaux, redistribuant la pression, réduisant le frottement et assurant une gestion optimale de l’humidité. Adaptés aux patients à haut risque, ces pansements préservent la santé cutanée. Découvrez les critères de choix et les bonnes pratiques pour une prévention efficace.
Les études sur les pansements
Aujourd’hui, de nombreuses études soulignent l’impact positif des pansements dans la prévention des escarres, particulièrement pour les patients à haut risque. Plusieurs types de pansements ont été étudiés, notamment les hydrocolloïdes, les films de polyuréthane et les hydrocellulaires avec au moins quatre couches.
Les bienfaits des pansements dans la prévention des escarres sont variés :
1. Redistribution de la pression et effet amortisseur :
Les pansements contribuent à redistribuer la pression, agissant comme des amortisseurs pour réduire le risque d’escarres.
2. Diminution du frottement et du cisaillement :
Ils agissent sur le frottement et le cisaillement, réduisant ces forces tout en lissant les surfaces externes, ce qui est crucial dans la prévention des lésions cutanées.
3. Gestion de l’humidité et protection
Les pansements permettent une meilleure gestion de l’humidité, offrant des options absorbantes adaptées aux besoins individuels. Certains pansements sont également perméables à l’air, assurant une protection contre les agressions extérieures tout en favorisant la respiration de la peau.
Les indications des pansements
La prévention des escarres grâce aux pansements a été particulièrement étudiée pour les patients présentant un très haut risque, tels que ceux immobilisés pendant des interventions chirurgicales de plus de 3 heures, les patients avec des troubles neurologiques, et ceux en unité de soins intensifs. Elle s’avère également essentielle pour les patients sujets à des mouvements atypiques, comme ceux souffrant de troubles des fonctions supérieures (par exemple, démence avec agitation), et dans le cas de dispositifs médicaux imposant une immobilisation.
Quel pansement ?
Le choix du pansement dépend de plusieurs facteurs, y compris les conditions locales d’humidité, la fragilité cutanée, la zone anatomique concernée, la surface à couvrir, et la nécessité de surveillance accrue. Les pansements transparents sont préférables lors d’une surveillance intense, tandis que ceux non transparents nécessitent des changements plus fréquents pour vérifier l’absence de formation d’escarre sous-jacente.
Conclusion
Il est crucial de souligner que ces pansements ne doivent pas être changés quotidiennement et doivent être laissés en place autant que possible. Aucune règle précise ne régit la fréquence des changements, mais si un pansement non transparent est choisi, des intervalles plus rapprochés sont nécessaires pour garantir une surveillance efficace.