Dans le domaine médical, certaines conditions peuvent tromper même les plus expérimentés d’entre nous. Prenons l’exemple du granulome inflammatoire hyperplasique, parfois confondu avec un hyperbourgeonnement localisé.
🔍 Qu’est-ce qu’un granulome inflammatoire hyperplasique ?
Communément appelé granulome pyogénique, il s’agit d’une lésion tumorale bénigne qui émerge généralement en réponse à une irritation ou un traumatisme mineur. Cette lésion se développe rapidement, formant une petite masse rougeâtre, souvent vascularisée, qui est beaucoup plus molle et saigne plus facilement qu’un hyperbourgeonnement typique.
📝 Cas clinique :
Une patiente de 81 ans, opérée du rachis lombaire pour une sciatique invalidante, a développé une complication infectieuse post-opératoire au niveau de sa cicatrice. Après l’ablation des fils, une désunion cicatricielle s’est produite. Une lésion semblable de quelques mm est apparue, persistant le long de la cicatrice sans signes d’infection résiduelle.
Malgré un traitement initial par dermocorticoïdes puis par bâtonnet de nitrate d’Ag, la lésion a réapparu après l’arrêt du traitement. Une échographie a révélé un corps étranger, déclencheur d’une réaction inflammatoire. Après discussion avec le chirurgien, il s’agissait en fait d’un fil non résorbable qui avait été positionné pour une meilleure cicatrisation des plans profonds incisés. Une intervention chirurgicale pour retirer ce fil a finalement permis une cicatrisation complète.
🔬 Analyse et réflexion :
Ce cas illustre un granulome inflammatoire hyperplasique déclenché par une réaction à un corps étranger, une occurrence fréquente dans les cicatrices post-opératoires. Un cas plus fréquent est la présence de fils résorbables sous cutanés mal tolérés pouvant provoquer ce type de réaction, de même pour les sutures métalliques après sternotomie, nécessitant parfois une reprise chirurgicale.
💡 Conseil pour les professionnels de santé :
Toujours envisager un granulome inflammatoire hyperplasique dans les cas de lésions persistantes post-intervention, particulièrement si les traitements conservateurs échouent.