Le granulome inflammatoire hyperplasique peut parfois être confondu avec un hyperbourgeonnement. Voici un exemple concret qui illustre cette situation :
👵 Cas clinique :
Une patiente de 81 ans, résidant en EHPAD pour troubles cognitifs, vient consulter au motif d’une escarre pertrochantérienne droite.
La plaie, le long d’une cicatrice de chirurgie de hanche, ne semble pas guérir correctement : elle est occupée par une lésion hyperbourgeonnante, flasque, saignant facilement. Il y a des signes de fistulisation (un tunnel sous la peau qui ne devrait pas y être).
🔍 Investigation :
Un examen plus approfondi révèle que cette plaie persistante est en contact avec du matériel mis en place au contact du fémur.
Une lecture plus approfondi du dossier médical nous apprend que cette patiente a été opérée 6 mois en arrière d’une fracture du fémur suite à une chute avec pose de vis plaque.
La cicatrice n’avait jamais complètement guéri et une petite ouverture persistait, sans notion d’hyperappui sur cette zone.
🛠️Intervention :
La patiente a été référée à son chirurgien pour suspicion d’infection du matériel implanté. Ce n’était pas une simple plaie de pression (escarre) comme on aurait pu le penser. Le matériel chirurgical a été retiré et remplacé par une nouvelle prothèse sous couverture antibiotique après avoir fait des prélèvements pour analyse.
🧐 Enseignements :
Ce cas illustre comment un granulome inflammatoire hyperplasique peut être un signe soit d’une infection, soit d’une réaction à un corps étranger, et parfois les deux. C’est une condition complexe qui demande une évaluation attentive pour éviter des diagnostics erronés.