Quelles cicatrices traiter par Laser

Quelles cicatrices peut-on traiter avec un laser ?

Découvrez comment le laser peut corriger divers types de cicatrices et améliorer leur aspect.

Types de cicatrices traitables

 

  • Anomalies de relief
  • Cicatrices déprimées
  • Cicatrices tatouées
  • Cicatrices atrophiques
  • Cicatrices dyschromiques (hyperchromiques/hypochromiques)
  • Cicatrices érythémateuses
  • Cicatrices chéloïdes précoces

Quand intervenir ?

En fin de processus cicatriciel (18 à 24 mois après la blessure).
Selon les spécificités de la cicatrice.

 

Laser et cicatrices en relief

Visage : Laser Erbium YAG ou CO2 (abrasion progressive).
Corps : Laser fractionné ablatif.

 

Cicatrices déprimées

Souvent causées par une perte de substance ou un élargissement cicatriciel.
Chirurgie en priorité.
Laser photo-ablatif complémentaire.
Injection d’acide hyaluronique si nécessaire.

 

Cicatrices tatouées

Surviennent après une chute avec inclusion de corps étrangers (carboné ou tellurique).
Laser Q-switch nano ou pico secondes.
Efface les pigments inclus lors de l’accident.

 

Cicatrices atrophiques

Se caractérisent par un amaincissement du derme.
Laser fractionné pour stimuler le collagène.
Laser CO2 en cas de résultats partiels.

 

Cicatrices hyperchromiques

Hyperpigmentation résultant d’une inflammation, disparaît généralement après quelques mois.
Survient plutôt sur des peaux foncées.
Dépigmentants en premier.
Laser fractionné ablatif ou lumière pulsée si nécessaire.

 

Cicatrices hypochromiques

Liées à un déficit en mélanocytes dermiques et folliculaires.
Lampe ou laser UVB.
Efficace si des mélanocytes subsistent dans la zone.

 

Cicatrices érythémateuses

Laser à colorant pulsé.
Adaptation requise pour les peaux foncées.

 

Cicatrices chéloïdes

Laser précoce associé à compression.
Injections de corticoïdes intra-lésionnelles.

Pansements à base de cellules souches : révolution ou espoir lointain ?

Pansements à base de cellules souches : révolution ou espoir lointain ?

Les cellules souches sont bien connues pour leurs capacité à se transformer en différents tissus notamment en tissu cutané. Elle peuvent aussi sécréter des facteurs de croissance, posant les bases de la médecine régénérative.

les cellules souches pour lesquelles les applications cliniques sont les plus avancées sont les cellules souches mésenchymateuses issues du tissu adipeux ou ADSCs (Adipose-Derived Stem Cells)

En effet le tissu adipeux contient une forte concentration de cellules souches par rapport à d’autres sources. De plus, leur application est simple.
Elle peuvent être prélevées et injectées chez un même patient réduisant la complexité des procédures.
Actuellement elles peuvent aussi être associées à des hydrogel et appliqués dans les plaies ou combinées avec du PRP.

Des essais cliniques sont en cours pour intégrer ces cellules dans des pansements biologiques avec ou sans matrice biologique.


En pratique

L’isolement des cellules souches à partir de graisse nécessite des équipements spécialisés pour obtenir des cellules purifiées et viables. Jusqu’à récemment cela impliquait l’utlisation d’enzymes (comme la collagénase).
Des systèmes portatifs permettent d’isoler ces cellules en salle d’opération grâce à des systèmes mécaniques sans utiliser d’enzymes.

Bien sûr cette approche est plutôt destinée à des plaies complexes.

Des études cliniques récentes ont montré des résultats encourageants :
sur les ulcères du pied diabétique,
sur les plaies radio-induites avec une réduction de la fibrose, de la douleur et une meilleur qualité de la peau.
sur les brûlures graves en limitant le risque de fibrose et l’hypertrophie cicatricielle

La tolérances est bonne avec peu d’effets secondaires.


Les défis

  • Les cellules souches restent très fragiles après prélèvement. Elles sont sensibles aux variations de température et nécessitent d’être transférées rapidement.
  • Le milieu de conservation doit être adapté pour préserver ses propriétés.
  • Le rendement reste faible.
  • La qualité dépend aussi de l’âge et de la santé du donneur
  • Le coût reste élevé et la réglementation est très stricte
  • Les procédures ne sont pas standardisées

    D’autres études sont nécessaires pour évaluer son efficacité et sa sécurité à long terme (risque de cancer?) et développer de nouvelles technologies de préservation.


Conclusion

Bien que les résultats primaires sont encourageants les applications pratiques à grande échelle ne sont pas pour demain

Nouveau pansement non adhésif : quelles améliorations pour les soins de plaies ? »🩹

Nouveau pansement non adhésif : quelles améliorations pour les soins de plaies ? »🩹

Le pansement superabsorbant de Coloplast® vient de sortir sous le nom de BIATAIN SUPERABSORBER®.

Ce dispositif manquait à la gamme de Coloplast® et vient donc la compléter.

Ce pansement non adhésif, sans silicone, offre une absorption importante et une grande conformabilité, comparable à celle de ses concurrents.

Disponible en diverses tailles, il est également remboursé selon les mêmes modalités que les autres produits similaires.

Avantage clé : son interface en polyéthylène permet une application en pansement primaire, réduisant ainsi la douleur lors du retrait.


Quelques points sont à améliorer :

Absence de petite taille (par exemple, 5 x 5 cm).
Pas de version avec bordure siliconée sans silicone sur la surface absorbante, ce qui serait bénéfique pour les zones sacrées, ischiatiques ou trochantériennes.

Retrouvez le avec les tailles sur le cicannuaire (VF)

Accès direct aux infirmiers pour les plaies : révolution ou risque ?

Accès direct aux infirmiers pour les plaies : révolution ou risque ?

Une autonomie nouvelle pour les infirmiers, avec des responsabilités accrues.

Nous nous dirigeons vers un accès direct aux infirmières pour les soins de plaies, grâce à une nouvelle loi en préparation.

👉 Pour les experts en plaies et cicatrisation, c’est une avancée importante ! Elle fluidifiera le parcours de soin et évitera les retards de prise en charge liés aux contraintes d’ordonnance. Cette autonomie accrue porte aussi de nouvelles responsabilités.

Cependant, prudence pour les infirmiers non spécialisés.
Beaucoup n’ont reçu qu’une formation limitée en plaies et cicatrisation durant leurs études.
Sans DPC ou DU en la matière, ils risquent de passer à côté de diagnostics importants : ulcères artériels, ulcères cancéreux, et bien d’autres.
Cela pourrait entraîner des erreurs de prise en charge, comme l’application de contention sur des plaies où elle est contre-indiquée (ex : artérite sévère, plaies pathergiques).

Un mauvais choix de pansement peut même aggraver la plaie.

Un minimum de formation est essentiel pour une prise en charge sécurisée, incluant les cas où l’avis médical est indispensable.

Enfin, je rappelle qu’une expertise sécurisée en plaies et cicatrisation nécessite un travail en binôme entre médecins et infirmiers experts.

Cette collaboration, essentielle pour la sécurité et l’efficacité des soins, peut s’établir en présentiel ou à distance.

👥 Ensemble, pour des soins sécurisés et adaptés.

Pourquoi attendre un poste ? Créez votre propre centre de cicatrisation ! 

Pourquoi attendre un poste ? Créez votre propre centre de cicatrisation ! 

Dans mon précédent post, j’évoquais la difficulté pour les infirmiers experts cliniciens de trouver des postes leur permettant d’exercer pleinement leur spécialité.

Plutôt que d’intégrer des structures existantes, pourquoi ne pas créer votre propre centre de cicatrisation ambulatoire en ville ou dans une clinique ?

Le maillage des centres de plaies est insuffisant sur le territoire français. Il y a donc de réelles opportunités pour créer de nouveaux centres.

L’idée est simple : se rapprocher de médecins qui n’ont pas nécessairement le DU Plaies et Cicatrisation ni d’intérêt particulier pour cette spécialité. Il s’agit de leur présenter un projet de centre de plaies, en insistant sur l’importance de cette initiative face au vieillissement de la population et l’augmentation attendue du nombre de plaies chroniques dans les années à venir.

Le centre serait composé d’un infirmier expert en cicatrisation et d’un médecin référent. Ce dernier accompagnerait l’infirmier en cas de difficultés, serait le prescripteur médical, et ouvrirait les portes à un réseau de médecins et de chirurgiens spécialisés.

Il est important de noter que ce partenariat ne doit pas alourdir la charge de travail du médecin ni nécessiter qu’il obtienne un DU Plaies et Cicatrisation.

Ce centre de plaies pourrait être créé avec un généraliste, un angiologue, un dermatologue ou un chirurgien vasculaire. Les angiologues et chirurgiens vasculaires sont particulièrement réceptifs à ce type de projet, les plaies d’origine vasculaire étant les plus fréquentes.

Officialiser un centre de plaies permettrait également à l’infirmier expert de recruter des patients plus facilement.

Mon conseil : n’hésitez pas à prospecter, à prendre des rendez-vous avec des médecins autour de vous. Le futur des soins en cicatrisation est entre vos mains !

« J’ai réussi mon DU Plaies. Pourtant rien n’a changé »

« J’ai réussi mon DU Plaies. Pourtant rien n’a changé »

Déception, frustration… Ce sont les sentiments de ceux qui, après avoir obtenu leur DU Plaies et Cicatrisation, se rendent compte que rien n’a changé. Malgré leur passion et leurs compétences, ils peinent à trouver un poste pour déployer leur expertise.

Beaucoup aimeraient travailler en consultations spécialisées, mais les places sont rares et chères. Le turn-over est quasi inexistant, et les quelques postes disponibles dans les centaines de centres existants sont déjà pourvus.

Certes, il existe d’autres alternatives : travailler pour un laboratoire, un prestataire de soins à domicile, faire de la formation ou coordonner un réseau. Mais ce n’est pas ce que tous souhaitent.

Créer une consultation de cicatrisation en solo ou en groupe infirmier, c’est un parcours du combattant : difficultés pour intégrer des réseaux, pour obtenir des prescriptions, accéder aux médecins référents, ou tout simplement au dossier médical des patients.

Après avoir échangé avec beaucoup d’entre vous, il apparaît que la solution la plus simple est de se rapprocher d’un médecin ou d’un groupe de médecins en ville. Ils pourraient être actifs dans le projet ou simplement référents en cas de besoin.

Cette approche présente de nombreux avantages : elle élimine le besoin de trouver un médecin prescripteur, ouvre les portes des réseaux de spécialistes, et simplifie le parcours du patient. Avec un médecin, vous pouvez constituer un centre de plaies de premier recours !

Si vous vous reconnaissez dans cette situation ou si vous connaissez quelqu’un qui pourrait être concerné, n’hésitez pas à forwarder ce post. Ensemble, faisons en sorte que plus de professionnels de la cicatrisation trouvent leur place ! 👍🔄