#3 Un coussin anti-escarre modelable.

#3 Un coussin anti-escarre modelable.

Connaissez-vous le Z Flo® ?

C’est un dispositif innovant présenté par le laboratoire Mölnlycke à l’occasion des journées cicatrisation 2023 à Paris.

Il s’agit d’un coussin de positionnement modelable.
Il conserve sa forme jusqu’à ce qu’il soit à nouveau moulé.

En pratique, il est utilisé pour la prévention des escarres. Il s’adapte à plusieurs sites anatomiques notamment l’occiput, le sacrum et les extrémités, en particulier le talon.
Il peut être moulé également autour d’une plaie existante et autour de dispositif médicaux comme les lignes de perfusion les cathéters etc..
Il épouse l’anatomie du patient.

Le Z Flo® est installé avec une protection adaptée, par exemple, une taie d’oreiller ou un drap, pour protéger la peau du patient.

Il se compose d’un fluide d’huile de silicone, de microsphères et de billes de mousse de polyéthylène expansé. Le tout est recouvert d’un film de polyuréthane épais.

L’entretien est facile. Il se fait avec un désinfectant à usage hospitalier ou un nettoyant antimicrobien ménager. Il faut simplement éviter d’utiliser des agents contenant de l’eau de Javel.

Ce dispositif peut être utile pour limiter l’achat de multiples cales de décharge et pour obtenir une décharge anatomique optimale.

NB : Il est disponible en trois tailles

#2 Pansement au cuivre : alternative à l’argent ?

#2 Pansement au cuivre : alternative à l’argent ?

A l’occasion des journées cicatrisation 2023, le laboratoire DB Santé a présenté le pansement MedCu

C’est un pansement absorbant contenant des ions cuivre (à partir de l’oxyde de Cu).
On peut le découper à la taille voulue et le laisser en place jusqu’à 7 jours.
Ces pansements ont été testés par la NASA.

La littérature montre que l’oxyde de cuivre a une efficacité contre les bactéries à large spectre, y compris les germes multi-résistants, comme les Entérocoques et le SARM mais aussi contre les virus et les champignons.

Le MedCu est indiqué pour traiter des plaies aiguës, comme les brûlures du premier et deuxième degré, mais aussi des plaies chroniques (plaies du pied diabétiques, ulcères de jambe, escarres, plaies chirurgicales à retard de cicatrisation, etc…)

L’efficacité semblerait comparable aux pansements à l’argent avec une meilleure tolérance. En effet, les pansements à l’argent peuvent parfois occasionner des dermites et sont également cytotoxiques lorsqu’ils sont utilisés en application prolongée au-delà de 15 jours.

Le pansement au cuivre pourrait constituer une alternative au pansement à l’argent. Il pourrait entrer dans l’arsenal des pansements antibactériens à notre disposition au quotidien : à tester, donc.

#1 Retour sur les Journées Plaies et Cicatrisation 2023 .

#1 Retour sur les Journées Plaies et Cicatrisation 2023 .

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Comment désinfecter très rapidement de petits objets en consultation plaies et cicatrisation ?

Grâce à une innovation originale « made in France » de la société CLINIT : la « e-box »

C’est un simple boîtier de désinfection, quasi rectangulaire, de petite taille (250 x 130 x 80cm) conçu en matériaux éco-recyclables. Cet appareil utilise des LED émettant des rayons UV depuis le fond de la boîte et au niveau du couvercle. Ses caractéristiques :

Efficace : le niveau de désinfection approche de très près celui de la stérilisation puisque 99,99 % des germes courants sont éliminés.

Rapide : la désinfection s’effectue en 10 minutes chrono à 360°. Entre deux patients, c’est parfaitement faisable.

Facile d’utilisation : Les objets sont placés dans la boîte. Il suffit de refermer le couvercle et appuyer sur un simple bouton pour démarrer le cycle. On peut ensuite retirer le matériel après s’être lavé les mains.

De multiples objets que nous manipulons en permanence au quotidien en consultation peuvent bénéficier de ce traitement : téléphones portables, stylos, tubes de crème, petite lampe, dermoscope, souris d’ordinateur, etc.. C’est à dire tous ces objets que l’on ne peut pas passer dans des bains de désinfection à froid.
La lingette désinfectante dépanne, mais dans notre métier, en matière de désinfection, cela n’est pas toujours suffisant, ni écologique !

On peut aussi compléter la désinfection à froid de petits matériels peu invasifs avec la e-box : c’est plus sécurisant et rapide !

rdv sur : https://www.clinit-shop.com/ pour en savoir plus !

#plaie #cicatrisation

Comment devenir vulnologue III : la certification périodique.

Comment devenir vulnologue III : la certification périodique.

Après une formation initiale en vulnologie bien conduite, il est important de planifier la formation continue au terme de 3 ans.

Une certification périodique est en effet souhaitable tous les trois à cinq ans.
Elle pourrait reposer sur la justification de formations minimales annuelles :
sous forme d’abonnement à des revues,
lectures de livres ou articles,
participation à des congrès
participation à des formations en ligne comme e-medicica
participation à des formations en présentiel du domaine.

Ou encore :
par l’animation de formations plaies et cicatrisation,
par une activité de consulting en cicatrisation auprès de l’industrie pharmaceutique, distributeurs de dispositifs médicaux, etc…

Il faudrait également justifier d’une prise en charge des plaies et cicatrisation supérieure à 50 % de l’activité, avec un minimum de 700 consultations initiales et de suivi sur 3 ans.
Cette certification périodique pourrait être effectuée par l’association indépendante qui a a attribué le titre de vulnologue au professionnel au terme de la formation initiale.

A la suite de ces trois volets sur la vulnologie, des vocations vont sûrement émerger !

A suivre…

#cicatrisation #plaie #elearning #vulnologie

Comment devenir vulnologue (II) ? La validation de la formation initiale.

Comment devenir vulnologue (II) ? La validation de la formation initiale.

Dans mon post précédent j’ai soulevé la nécessité d’avoir un minimum de 3 ans d’expérience en plus d’un diplôme de formation théorique en plaie et cicatrisation pour devenir vulnologue.

Mais qui pourrait valider la formation initiale au terme des trois ans ?

La vulnologie n’étant pas une spécialité reconnue, dans un premier temps il faudrait imaginer une association indépendante, composée d’experts du domaine, ayant en charge de constituer une commission de validation.

Cette commission pourrait être composée de divers spécialités médicales et chirurgicales mais aussi d’infirmiers et de podologues.
La commission se prononcerait officiellement au vu de la validation du diplôme universitaire, du CAS ou du certificat inter-universitaire, ainsi que du rapport de supervision du senior accompagnant le futur vulnologue.

A terme,avec la multiplication des vulnologues, on pourra imaginer une entrée dans les cursus universitaires au titre de spécialité officielle.

Il faut cependant être patient : certaines spécialités comme par exemple la médecine vasculaire, la gériatrie, la médecine d’urgence n’ont été créées par arrêté ministériel en France qu’en 2015.

Prochaine étape : la certification périodique

Comment devenir vulnologue ?

Comment devenir vulnologue ?

(étape 1)

Devenir un vrai spécialiste de la plaie, c’est une question délicate puisqu’en dehors des États-Unis cette spécialité n’est pas officiellement reconnue dans les autres pays.

Néanmoins, dans l’histoire de la médecine, on compte beaucoup d’exemples de spécialités, qui se sont développées petit à petit, en dehors des circuits officiels, plébiscitées par les patients et les soignants.
Puis, elles ont ensuite été reconnues officiellement par les pouvoirs publics et intégrées dans les cursus de formation des facultés de médecine, d’écoles de médecine ou d’école d’infirmière.

On se souvient de la chirurgie, qui n’a pas été reconnue dans les facultés de médecine avant le XVIIIe siècle. Les chirurgiens étant appelés « barbiers » ou « barbiers-chirurgiens », ce qui en dit long sur le mépris des facultés vis-à-vis des chirurgiens à l’époque.

Il faut considérer la vulnologie comme une spécialité médico-chirurgicale ouverte aux médecins, chirurgiens et infirmiers volontaires.

Dans l’état actuel des choses, la formation de base consiste à effectuer un DU plaies et cicatrisation en France, un CAS en Suisse ou un certificat inter-universitaire en Belgique.

Cependant, ces diplômes ne sont pas suffisants pour se considérer comme spécialiste.
En effet, ces formations sont souvent très théoriques et apportent une expérience relative.

Après 10 ans de recul, je pense qu’il est nécessaire d’avoir au minimum 3 ans d’expérience au contact des malades, pour faire un tour d’horizon des différentes pathologies rencontrées.
Un minimum de 20 consultations/suivi par mois me paraît également souhaitable :
soit un minimum de 700 consultations sur 3 ans.

Dans l’idéal, ces trois ans devraient se faire sous supervision d’un médecin ou infirmier senior, déjà spécialiste.
Le futur vulnologue pourrait alors effectuer des consultations accompagnées du superviseur, puis rapidement prendre son autonomie.
Le superviseur assurerait les conseils et le suivi des progrès de son élève.
Au bout de 3 ans, le superviseur donnerait son avis sur la validation pratique de la formation.

En résumé, la spécialisation se composerait d’une formation théorique officielle reconnue par les pouvoirs publics, suivie d’une expérience pratique minimale de 3 ans sous supervision.

A suivre (partie 2 : la validation finale de la formation initiale
#cicatrisation #plaie #vulnologie