Peut-on mettre un hydrocolloïde sur un ongle incarné ?
Découvrez les pansements adaptés pour soigner un ongle incarné, les erreurs à éviter et des conseils pour une cicatrisation optimale après une chirurgie.
L’autre jour, une podologue m’a posé cette question intrigante. On parle souvent de protocoles variés entre les podologues, les infirmiers, les médecins et les chirurgiens : hydrocellulaires, tulles et interfaces, alginates de calcium, hydrofibres, etc. Pourtant, les résultats restent souvent très aléatoires.
Je me suis alors demandé : Quel(s) pansement(s) utiliser pour un ongle incarné, que ce soit pour des soins locaux ou après une chirurgie ? Et surtout, quels pansements doit-on éviter ? 🤔
Les ongles incarnés résultent souvent d’une prédisposition génétique couplée à une pression externe excessive. Cela crée un conflit douloureux entre les bords de l’ongle et les tissus environnants. Ces situations peuvent s’aggraver avec la transpiration et la macération, allant d’une simple rougeur à la formation d’un granulome inflammatoire purulent, accompagné de douleurs et d’un bourrelet recouvrant l’ongle.
Il apparaît clairement qu’il ne faut pas utiliser de pansements favorisant un milieu humide. Cela risque d’aggraver la situation, avec un risque d’infection et de croissance d’un granulome ou d’un bourrelet. En post-opératoire, on constate parfois l’apparition d’un nouveau granulome, dû au choix du pansement. Un milieu humide est à proscrire ! 🚫
Contrairement aux plaies chroniques où la cicatrisation en milieu humide est recommandée, pour l’ongle incarné, il faut maintenir un milieu aussi sec que possible.
Les pansements les plus adaptés sont les alginates de calcium purs. Évitez les hydrofibres, qui se gélifient et entraînent une humidité persistante, ainsi que les hydrocolloïdes, hydrocellulaires, interfaces et tulles. Les compresses non tissées contenant de la viscose et du polyester ne sont pas non plus indiquées.
À la maison, si la plaie suinte peu, laissez l’orteil à l’air libre et portez des tongs ou des claquettes. Pour sortir, un alginate de calcium maintenu avec du sparadrap ou une bande auto-adhésive aérée suffit. Évitez surtout les compresses non tissées.
En post-opératoire, même approche : utilisez des alginates de calcium purs jusqu’à ce qu’il n’y ait presque plus d’exsudats, puis laissez l’orteil à l’air. Les croûtes qui se forment ralentissent la cicatrisation et préviennent la formation de granulomes ou de bourrelets.