De la poudre pour traiter les plaies rebelles

De la poudre pour traiter les plaies rebelles

Integra LifeSciences France présente une innovation dans le soin des plaies : INTEGRA® en poudre. Cette matrice de régénération dermique, conçue pour traiter efficacement les plaies difficiles, simplifie l’application et favorise la cicatrisation, même dans les cas complexes. Une avancée notable pour le secteur médical.

Integra LifeSciences France, acteur reconnu dans le secteur des plaies, a développé une matrice de régénération dermique depuis 2008, commercialisée sous le nom d’INTEGRA®. Composée de collagène et de glucosaminoglycane d’origine porcine.
Cette matrice a été traditionnellement utilisée dans le traitement des brûlures graves de 3ème degré, particulièrement dans les cas où les autogreffes ne sont pas possibles ou insuffisantes mais aussi dans les cas de pertes de substance cutanée totale.

La nouveauté réside dans la forme de ce produit : Integra LifeSciences France propose désormais cette matrice sous forme de poudre. Cette innovation vise à simplifier l’application du produit sur les plaies. Lorsqu’elle est appliquée, la poudre forme une couche protectrice semblable à une croûte, créant ainsi un milieu propice à la cicatrisation. Cette couche se résorbe naturellement avec le temps, permettant au tissu sain de se régénérer en dessous.
Cette croûte protectrice peut demeurer en place pendant plusieurs semaines, assurant une protection continue et favorisant efficacement le processus de guérison

Cette méthode pourrait s’avérer particulièrement utile pour les plaies chroniques ou compliquées, telles que celles présentant des signes de complications comme l’exposition osseuse ou tendineuse, en particulier pour les patients chez qui les options de greffe, Thérapie Par Pression Négative (TPN), ou lambeau ne sont pas envisageables.

Il est à noter que cette nouvelle forme de matrice en poudre peut être appliquée en consultation externe, sans nécessiter une intervention en salle d’opération. Cette facilité d’utilisation représente un avantage significatif pour le traitement des plaies.

Cette approche pourrait offrir une alternative intéressante par rapport aux traitements existants, tels que le gel de PRP ou d’autres matrices dermiques, en particulier pour les plaies récalcitrantes datant de plus de 6 mois.

L’introduction de cette poudre INTEGRA® pourrait marquer une étape importante dans le domaine du traitement des plaies, offrant une nouvelle option simple pour les patients et les professionnels de santé.

Faciliter la douche en cas de contention

Faciliter la douche en cas de contention

Besoin de se doucher tout en maintenant une jambe sous contention ? Découvrez Hydroprotect®, la housse de protection étanche et confortable. Disponible en pharmacie.

Pour ceux confrontés au défi de maintenir une jambe sous contention pendant plusieurs jours tout en ayant besoin de se doucher, une solution existe : la housse de protection Hydroprotect®. Conçue pour offrir une protection fiable et confortable, cette housse permet de garder la zone concernée au sec tout en permettant de profiter de la douche en toute sécurité et hygiène.

C’est un dispositif simple qui recouvre entièrement la jambe. Léger et imperméable, il est facile à enfiler et ne serre pas la jambe, évitant l’effet garrot.

Hydroprotect® combine un joint en caoutchouc naturel pour l’étanchéité avec une enveloppe en polypropylène recouvert de polyéthylène hydrophobe. Il est lavable à 30 degrés et adaptable en taille, ce qui le rend pratique pour différents usages.

Disponible en pharmacie, il peut être une option à considérer pour ceux qui doivent garder leur bandage au sec pendant la douche.

Mesurer pour Guérir : L’Art de Prédire la Cicatrisation

Mesurer pour Guérir : L’Art de Prédire la Cicatrisation

Découvrez l’art de prédire la cicatrisation, une pratique médicale essentielle. Grâce à la méthode d’Auguste Lumière, apprenez comment la mesure précise de la plaie peut guider efficacement le processus de guérison.

Cette question, fréquemment soulevée par nos patients, soulève un défi complexe dans le domaine de la médecine. La réponse, souvent nuancée, est influencée par une multitude de facteurs qui peuvent accélérer ou retarder la cicatrisation.

Parmi ces variables, l’âge du patient et la taille de la plaie se révèlent être déterminants, un constat étayé par des études approfondies menées sur les blessures lors de la Grande Guerre.

Toutefois, d’autres éléments tels que les comorbidités, la nature spécifique de la plaie, les stratégies nutritionnelles adoptées, la qualité des soins prodigués, le stade de la plaie, ainsi que l’adhésion du patient au traitement jouent également un rôle prépondérant dans ce processus.

Dans ma pratique, je privilégie l’approche développée par Auguste Lumière – (reconnu non seulement comme l’un des pionniers du cinéma, mais aussi comme l’inventeur du ‘Tulle Gras Lumière’). Sa formule se distingue par sa simplicité et son applicabilité, contrairement à la formule plus complexe de Lecomte du Nouÿ.

Il est important de comprendre que l’évaluation précise de la cicatrisation ne devient possible qu’après une phase complète de détersion de la plaie. Cela correspond au moment où le tissu commence à se régénérer activement et l’épidermisation s’initie.

Selon les principes établis par Lumière, la vitesse de cicatrisation d’une plaie est constante uniquement dans sa largeur.

Pour obtenir une estimation fiable, il suffit de mesurer régulièrement la plus grande largeur de la plaie, à des intervalles d’au moins 15 jours. Cela permet de déterminer une vitesse de cicatrisation moyenne, exprimée en millimètres par jour, offrant ainsi un outil pour le suivi et la prévision de la guérison.

Examinons un cas concret pour illustrer cette méthode : imaginons une plaie mesurant initialement 30 mm de large le 15 décembre.

Lors d’une nouvelle mesure le 30 décembre, sa largeur a diminué à 20 mm. Cette réduction de 10 mm sur une période de 15 jours se traduit par une vitesse de cicatrisation moyenne de 0.6 mm par jour.

Avec ces données, nous pouvons désormais estimer le temps nécessaire à la fermeture totale de la plaie.

Ainsi, une plaie de 20 mm de largeur le 30 décembre nécessiterait environ 33 jours supplémentaires pour une cicatrisation complète, ce qui nous amène à une guérison prévue aux alentours du 31 janvier.

Lorsque nous pouvons annoncer à un patient qu’en l’absence de complications (comme des allergies, infections, ou des soins inappropriés), sa plaie devrait être complètement cicatrisée à une date précise, et que cette prédiction se réalise, l’effet est souvent spectaculaire. La surprise et la gratitude exprimées par le patient sont un témoignage puissant de l’efficacité de notre dévouement pour leur rétablissement.

Quand l’Alcool Empêche de Guérir : Étude de l’Impact de l’Alcoolisme sur la Cicatrisation

Quand l’Alcool Empêche de Guérir : Étude de l’Impact de l’Alcoolisme sur la Cicatrisation

Explorez l’impact de l’alcoolisme sur la cicatrisation : quels en sont les risques ? Plongez dans un cas clinique révélateur pour mieux comprendre cette problématique.

Impact local

L’alcoolisme est un facteur bien connu affectant négativement le processus de cicatrisation, en particulier durant les phases critiques d’inflammation et de prolifération cellulaire. Il augmente également de manière significative le risque d’infections des plaies. Il peut conduire à des cicatrices de moindre qualité ou à des ulcérations chroniques.

Les mécanismes sous-jacents sont multiples :

  • Une baisse des défenses immunitaires est directement liée à la consommation d’alcool. Même une exposition brève peut induire une réduction de la réponse immunitaire, notamment en supprimant la libération de médiateurs clés de l’inflammation tels que les cytokines.
  • L’alcoolisme chronique peut réduire la synthèse de collagène et l’angiogenèse, entravant ainsi l’apport de nutriments et d’oxygène nécessaire à une cicatrisation efficace.

Un cas clinique révélateur :

J’ai rencontré un patient souffrant d’un petit ulcère malléolaire résistant à la guérison depuis plus de deux ans malgré toutes les précautions et traitements appropriés. Ce cas complexe d’insuffisance veino-lymphatique n’était pas aggravé par des facteurs évidents, les bilans complémentaires n’apportant aucune réponse. Cependant, une consommation d’alcool cachée et occasionnelle mais intense durant certains week-ends entravait sa cicatrisation.

Ce n’est qu’à travers des discussions régulières et un hasard révélateur que cette consommation a été découverte. À l’arrêt complet de l’alcool, la plaie a rapidement cicatrisé.

Conclusion

Même une consommation occasionnelle et intense d’alcool peut induire un retard significatif de cicatrisation. Cette expérience souligne l’importance d’une évaluation complète et d’une communication ouverte avec les patients pour une prise en charge efficace.

La Douleur Chronique : Un Frein Méconnu à la Cicatrisation

La Douleur Chronique : Un Frein Méconnu à la Cicatrisation

Souvent reléguée au rang de simple symptôme, la douleur peut être en réalité un facteur critique dans les retards de cicatrisation. Ce post explore ses effets biologiques et psychologiques, soulignant l’importance d’une gestion multidisciplinaire pour une guérison optimale.

La douleur est souvent minimisée en tant que simple symptôme accompagnant une plaie. Cependant, son impact va bien au-delà, pouvant entraver sérieusement le processus de cicatrisation voire le bloquer.

Une compréhension approfondie des mécanismes en jeu est essentielle pour optimiser la guérison

Impact de la Douleur sur la Cicatrisation :

La douleur n’est pas qu’une sensation désagréable ; elle déclenche une chaîne de réponses biologiques qui peuvent perturber la guérison. Une réponse inflammatoire exagérée peut surgir, freinant la réparation tissulaire. Lorsque la douleur devient chronique, elle perturbe les signaux cellulaires pour la réparation des tissus, affecte la phase proliférative de la cicatrisation, et peut même altérer la maturation et le remodelage des tissus. De plus, une douleur persistante peut réduire l’efficacité de la réponse immunitaire, importante pour prévenir les infections.

Des répercussions psychologiques et physiologiques importantes:

La douleur a un impact psychologique profond, engendrant souvent des troubles du sommeil, du stress et de l’anxiété. Ces troubles affectent négativement le processus de cicatrisation.

Le stress et la douleur peuvent induire une production excessive d’adrénaline et de noradrénaline, entraînant une vasoconstriction qui limite l’apport d’oxygène et de nutriments essentiels à la cicatrisation.

En outre, un taux élevé de cortisol, hormone sécrété en réponse au stress, peut supprimer la réponse inflammatoire et immunologique, entravant davantage la cicatrisation.

Mieux gérer la douleur :

Une gestion efficace de la douleur et du stress associé est indispensable, particulièrement dans les cas de douleur chronique, pour éviter les retards de cicatrisation ou une inhibition complète du processus.

Cette gestion doit intégrer une gamme complète d‘antalgiques, ainsi que des techniques de relaxation et un soutien psychologique en cas de stress élevé. Une approche multidisciplinaire, combinant traitements médicaux et techniques de gestion du stress, est souvent nécessaire pour surmonter ces problèmes.

Conclusion :

La douleur chronique, loin d’être un simple symptôme, joue un rôle central dans les retards de cicatrisation. Une prise en charge attentive et approfondie est impérative pour assurer une guérison optimale. La douleur ne doit pas être négligée.

L’ennemi invisible : Comprendre et Combattre la Calcinose Sous-Cutanée dans les ulcères de jambe

L’ennemi invisible : Comprendre et Combattre la Calcinose Sous-Cutanée dans les ulcères de jambe

Comment la diagnostiquer ? Quelles sont les causes ? Quels sont les évolutions possibles ? Comment la prendre en charge ? Un micro-learning en accès gratuit 

Le texte complet de la formation 

Diagnostic

Les ulcères de jambe peuvent présenter une calcinose sous-cutanée, caractérisée par une masse dure, similaire à de l‘os, au fond de la plaie ou sur les bords. Cette calcification peut être palpée sous la peau sous forme de plaque plus ou moins étendue. Le diagnostic est confirmé par la palpation avec une pince, révélant une texture dure et pierreuse.
Dans certains cas, la calcinose, profondément enfouie sous un tissu de granulation, ne peut être détectée que par un examen minutieux à l’aide d’une pince ou d’un stylet.

 

Causes

La calcinose est souvent secondaire à :

  • Insuffisance veineuse chronique (phlébolithes).
  • Exposition à la radiothérapie.
  • Hématome incomplètement évacué.
  • Brûlure, injection, ou fracture de jambe ancienne avec déminéralisation.
  • Infection des tissus mous (comme la dermo-hypodermite, adénite) ou ostéite.
  • Tumeurs bénignes ou kystes.
  • Cas rares liés à des troubles du métabolisme phosphocalcique ou des maladies systémiques.

Diagnostic Différentiel

Il est crucial de différencier la calcinose d’un contact osseux, d’où la nécessité de réaliser des radiographies. Ces dernières montrent des corps radio-opaques sans atteinte osseuse.

 

Évolution

Les calcifications, agissant comme des corps étrangers, entretiennent une inflammation chronique, souvent accompagnée de biofilm. Elles peuvent également conduire à une infection (calciite, dermo-hypodermite) et rendent la cicatrisation difficile, voire impossible dans certains cas.

 

Traitement

Le traitement implique la détersion et l’extraction de la calcinose à l’aide d’une pince, d’un bistouri, ou par concassage avec une pince gouge. Cette procédure peut nécessiter plusieurs séances, en particulier pour les calcinoses étendues ou profondes.

Une option chirurgicale est envisageable pour les cas de grande taille, mais elle comporte un risque de perte de substance importante.
En complément, la thérapie au laser infrarouge peut aider en réduisant l’inflammation périphérique et en stimulant l’activité des globules blancs, notamment des macrophages, facilitant ainsi l’extraction mécanique de la calcinose.

Les Cyclines : Un Allié Prometteur dans le Traitement des Plaies Chroniques ?

Les Cyclines : Un Allié Prometteur dans le Traitement des Plaies Chroniques ?

Les cyclines, antibiotiques polyvalents, émergent comme des alliés intéressants dans le traitement des plaies chroniques. Leur action anti-inflammatoire, anti-angiogénique, et antifibrotique offre une approche complète pour optimiser la cicatrisation. La doxycycline, en particulier, se démarque dans le traitement du Pyoderma Gangrenosum. Bien tolérées, ces molécules présentent un potentiel significatif, tant pour les plaies chroniques que les aiguës, marquant une avancée dans la recherche sur la cicatrisation.

Découvrez dans cet article comment les intégrer dans la pratique courante et pour quels profils de patients

Le contexte

Les plaies chroniques posent fréquemment un défi thérapeutique considérable, mais un groupe d’antibiotiques à large spectre, les cyclines, suscite un intérêt croissant en raison de leurs propriétés potentielles pour optimiser la cicatrisation.

Au-delà de leur réputation en tant qu’antibiotiques efficaces et agents antipaludiques, les cyclines présentent des propriétés anti-inflammatoires, anti-angiogéniques, et antifibrotiques. Leur impact sur la régulation des cellules impliquées dans la cicatrisation, telles que les fibroblastes, les kératinocytes, les macrophages, et les , s’avère particulièrement intéressant.cellules endothéliales

Les cyclines interviennent à diverses étapes du processus de cicatrisation des plaies :

  1. Leur action anti-inflammatoire réduit le stress oxydatif en inhibant la production de molécules pro-inflammatoires, notamment les cytokines.
  2. Elles limitent la formation excessive de tissu cicatriciel, prévenant ainsi les cicatrices hypertrophiques, en bloquant la synthèse du collagène et des protéoglycanes.
  3. Elles accélèrent l’épidermisation des plaies en stimulant la prolifération et la migration des kératinocytes.
  4. Elles améliorent la vascularisation, l’oxygénation, et favorisent l’apport en nutriments en encourageant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins.

Les formes utilisables

La minocycline, particulièrement la doxycycline, émerge comme la cycline la plus étudiée et utilisée dans le traitement des plaies. Leurs effets bénéfiques sont observés aussi bien par voie orale que topique, sous forme de crème, en solution buvable ou injectable directement sur les plaies.

Une application concrète dans les plaies rares

Dans le domaine dermatologique, les cyclines trouvent une application significative en tant que traitement de première intention du Pyoderma Gangrenosum, une affection cutanée rare caractérisée par des ulcères chroniques et douloureux. Leur action anti-inflammatoire contribue à réduire la taille des lésions, la douleur, la nécrose, et l’inflammation associée. Les cyclines peuvent être utilisées seules ou en combinaison avec d’autres agents, en fonction de la sévérité de la maladie et des comorbidités : corticostéroïdes locaux ou systémiques, et immunosuppresseurs.

Un traitement bien toléré avec peu de contre-indications

Il convient de noter que les cyclines sont généralement bien tolérées avec peu d’effets secondaires, tels que des troubles gastro-intestinaux, des réactions allergiques, ou une photosensibilité. Cependant, il est impératif de respecter les doses et les durées de traitement prescrites par le médecin, ainsi que les contre-indications, notamment l’éviction chez les femmes enceintes à partir du quatrième mois, chez les enfants de moins de huit ans, l’usage en association à des rétinoïdes pour le traitement de l’acnée, et l’exposition solaire. C’est un traitement très bon marché.

Dans le contexte de la cicatrisation des plaies, les posologies recommandées chez l’adulte varient, avec par exemple une dose de 100 mg de doxycycline matin et soir par voie orale. Ces traitements peuvent être prolongés au long cours en cas de besoin.

Si le patient est répondeur, la prescription peut être poursuivi jusqu’à cicatrisation complète.

En conclusion

les cyclines présentent une approche intéressante pour le traitement des plaies chroniques récalcitrantes, telles que les ulcères de jambes ou les escarres inflammatoires. Leur utilisation semble également être explorée dans le traitement de plaies aiguës, comme les brûlures ou les plaies chirurgicales, ouvrant ainsi la voie à une approche plus complète et efficace de la cicatrisation des plaies.

Les cyclines nécessitent encore des recherches pour élargir davantage les horizons thérapeutiques.

Elles méritent en tout cas d’être essayées plus largement, en particulier dans les plaies chroniques inflammatoires.

L’importance des pansements dans la prévention des escarres

L’importance des pansements dans la prévention des escarres

Quel est l’impact des pansements dans la prévention des escarres ? Certaines classes de pansements sont des alliés cruciaux, redistribuant la pression, réduisant le frottement et assurant une gestion optimale de l’humidité. Adaptés aux patients à haut risque, ces pansements préservent la santé cutanée. Découvrez les critères de choix et les bonnes pratiques pour une prévention efficace.

Les études sur les pansements

Aujourd’hui, de nombreuses études soulignent l’impact positif des pansements dans la prévention des escarres, particulièrement pour les patients à haut risque. Plusieurs types de pansements ont été étudiés, notamment les hydrocolloïdes, les films de polyuréthane et les hydrocellulaires avec au moins quatre couches.

Les bienfaits des pansements dans la prévention des escarres sont variés :

1. Redistribution de la pression et effet amortisseur :

Les pansements contribuent à redistribuer la pression, agissant comme des amortisseurs pour réduire le risque d’escarres.

2. Diminution du frottement et du cisaillement :

Ils agissent sur le frottement et le cisaillement, réduisant ces forces tout en lissant les surfaces externes, ce qui est crucial dans la prévention des lésions cutanées.

3. Gestion de l’humidité et protection

Les pansements permettent une meilleure gestion de l’humidité, offrant des options absorbantes adaptées aux besoins individuels. Certains pansements sont également perméables à l’air, assurant une protection contre les agressions extérieures tout en favorisant la respiration de la peau.

 

Les indications des pansements

La prévention des escarres grâce aux pansements a été particulièrement étudiée pour les patients présentant un très haut risque, tels que ceux immobilisés pendant des interventions chirurgicales de plus de 3 heures, les patients avec des troubles neurologiques, et ceux en unité de soins intensifs. Elle s’avère également essentielle pour les patients sujets à des mouvements atypiques, comme ceux souffrant de troubles des fonctions supérieures (par exemple, démence avec agitation), et dans le cas de dispositifs médicaux imposant une immobilisation.

 

Quel pansement ?

Le choix du pansement dépend de plusieurs facteurs, y compris les conditions locales d’humidité, la fragilité cutanée, la zone anatomique concernée, la surface à couvrir, et la nécessité de surveillance accrue. Les pansements transparents sont préférables lors d’une surveillance intense, tandis que ceux non transparents nécessitent des changements plus fréquents pour vérifier l’absence de formation d’escarre sous-jacente.

 

Conclusion

Il est crucial de souligner que ces pansements ne doivent pas être changés quotidiennement et doivent être laissés en place autant que possible. Aucune règle précise ne régit la fréquence des changements, mais si un pansement non transparent est choisi, des intervalles plus rapprochés sont nécessaires pour garantir une surveillance efficace.

Les Œstrogènes : Accélérateurs méconnus de la Cicatrisation

Les Œstrogènes : Accélérateurs méconnus de la Cicatrisation

Découvrez le pouvoir méconnu des œstrogènes dans le processus de cicatrisation. Au-delà de leur rôle dans la régulation hormonale, ces substances semblent jouent un rôle important dans la cicatrisation. Explorez comment ces accélérateurs naturels influent sur la qualité et la rapidité de la cicatrisation, jetant ainsi une lumière nouvelle sur leur impact significatif, souvent négligé.

La cicatrisation, un processus intimement lié à l’âge, est souvent perçue comme ralentie chez les individus plus âgés. Ce que l’on méconnaît davantage, c’est l’influence des hormones, en particulier des œstrogènes, sur ce processus. Explorons plus en détail le lien entre ces deux facteurs.

Les œstrogènes, hormones sexuelles féminines, jouent un rôle multifacette dans de nombreux processus physiologiques du corps, dont l’influence sur la cicatrisation se révèle particulièrement significative.

 

Production et Fonctions des Œstrogènes

Produits principalement par les ovaires chez les femmes et présents en quantités moindres chez les hommes, les œstrogènes exercent une influence majeure sur la régulation de la croissance cellulaire, la différenciation cellulaire et la modulation de la réponse immunitaire. Ces trois fonctions revêtent une importance cruciale dans le processus de cicatrisation.

 

Prolifération Cellulaire Accrue

Les œstrogènes favorisent la prolifération cellulaire, en particulier la division cellulaire. Des études indiquent que des niveaux élevés d’œstrogènes contribuent à une régénération plus efficace des cellules épithéliales, accélérant ainsi le processus global de cicatrisation.

Influence sur la Matrice Extracellulaire

Les œstrogènes modulent la composition de la matrice extracellulaire, élément de soutien essentiel pour les cellules, en participant activement à la synthèse du collagène. Cette action favorise la formation d’une cicatrice plus robuste et fonctionnelle.

 

Régulation de la Réponse Immunitaire et de l’Inflammation

En régulant la réponse immunitaire et l’inflammation, deux composants importants de la cicatrisation, les œstrogènes contribuent à maintenir un équilibre optimal. Une réponse inflammatoire excessive peut entraver le processus de cicatrisation, et les œstrogènes semblent jouer un rôle clé dans la modulation de cette réaction.

 

Implications Cliniques

Les variations hormonales, telles que celles observées au cours du cycle menstruel chez les femmes, peuvent influencer le processus de cicatrisation. Des études suggèrent que les phases du cycle menstruel caractérisées par des niveaux élevés d’œstrogènes sont associées à une cicatrisation plus rapide. De même, des niveaux réduits d’œstrogènes, comme ceux observés lors de la ménopause, peuvent impacter la qualité de la cicatrisation.

 

Réflexion sur le Vieillissement Cutané

Se pose alors la question cruciale de savoir si la diminution de la vitesse de cicatrisation observée lors du vieillissement cutané ne serait pas en partie due à une réduction de la sécrétion d’œstrogène, tant chez la femme que chez l’homme.

Cette interrogation ouvre la porte à des considérations sur l’influence des traitements hormonaux substitutifs à la ménopause, se demandant si les femmes suivant de tels traitements cicatrisent plus rapidement et de manière plus efficace.

 

Conclusion et Perspectives

Il est indéniable que les œstrogènes jouent un rôle essentiel dans le processus de cicatrisation, en influençant la prolifération cellulaire, la fabrication de la matrice extracellulaire, ainsi que la réponse immunitaire et l’inflammation.

Toutefois, des recherches approfondies sont nécessaires pour élucider pleinement les mécanismes sous-jacents aux actions des œstrogènes, ouvrant ainsi la voie au développement d’approches thérapeutiques ciblées pour optimiser la cicatrisation.

Les nutriments indispensables à la cicatrisation : rappels aux experts

Les nutriments indispensables à la cicatrisation : rappels aux experts

Optimisez la cicatrisation avec ce rappel des nutriments indispensables. Des protéines aux vitamines, en passant par les acides gras et les minéraux, ce guide propose une approche complète. N’oubliez pas l’hydratation essentielle et certains aliments à éviter.

 

La cicatrisation efficace des plaies nécessite une approche holistique, intégrant des nutriments spécifiques pour favoriser la régénération tissulaire et minimiser les complications.

Pour les professionnels de la santé spécialisés dans la cicatrisation, voici une synthèse des nutriments indispensables et des sources alimentaires recommandées :

 

1. Protéines

Les protéines sont des éléments clés dans le processus de cicatrisation, participant à la formation du collagène, à la réparation tissulaire, au soutien immunitaire, au contrôle de l’inflammation, et au transport d’autres nutriments.
👉 Sources recommandées : viande maigre, poisson, œufs, produits laitiers, légumineuses, noix et graines.

 

2. Vitamine C

Cruciale pour la formation du collagène, la vitamine C est essentielle à la cohésion structurelle des tissus.
👉 Elle se trouve en abondance dans les agrumes, les baies, les poivrons, les kiwis et les légumes à feuilles vertes.

 

3. Zinc

Le zinc est indispensable à la production cellulaire et à la fonction immunitaire, favorisant ainsi la cicatrisation.
👉 Des sources riches en zinc comprennent les fruits de mer, la viande rouge, les graines de citrouille, les noix et les produits laitiers.

 

4. Vitamine A

Soutenant la croissance cellulaire,
👉 la vitamine A est présente dans des aliments tels que les carottes, les patates douces, les épinards, les œufs et le foie.

 

5. Oméga-3

Les acides gras oméga-3, avec leurs propriétés anti-inflammatoires, sont bénéfiques pour la cicatrisation.
👉 Les poissons gras, les noix et les graines de lin sont d’excellentes sources d’oméga-3.

 

6. Vitamine E

La vitamine E protège les cellules contre les dommages et favorise la cicatrisation.
👉 On la trouve dans les noix, les graines, les épinards, les avocats et l’huile d’olive.

 

7. Fer

Essentiel au transport de l’oxygène, le fer favorise la cicatrisation.
👉 Les sources de fer incluent la viande rouge, les lentilles, les épinards et les céréales enrichies.

 

8. Vitamine K

La vitamine K, cruciale pour la coagulation sanguine, joue un rôle essentiel dans la cicatrisation des plaies.
👉 On la retrouve dans les légumes à feuilles vertes, le brocoli, les pois et les haricots.

 

9. Cuivre

Le cuivre participe à la formation du collagène.
👉 Il est présent dans les fruits de mer, les noix, les graines, le foie, les légumineuses et les céréales complètes.

 

10. Sélénium

En tant qu’antioxydant, le sélénium protège les cellules contre les dommages oxydatifs.
👉 Il se trouve dans les fruits de mer, la viande, les noix (notamment les noix du Brésil), les graines, les céréales complètes et certains légumes.

 

Conseils Additionnels :

👉 Hydratation Cruciale : Maintenir une hydratation adéquate est essentiel pour favoriser la régénération cellulaire et la cicatrisation.

👉  Éviter les Aliments Transformés : Limiter la consommation d’aliments riches en sucres ajoutés et en gras saturés, favorisant plutôt une alimentation à base d’aliments entiers et nutritifs.

 

Il est bon de rappeler ces conseils nutritionnels pour améliorer significativement le processus de guérison chez les patients.

Crème barrière pour quelle plaie ?

Crème barrière pour quelle plaie ?

Les crèmes barrières sont un rempart essentiel pour préserver la peau autour des plaies. Elles protègent contre les exsudats, les dermites et les sécrétions stomiales. Diverses formulations sont adaptées à chaque besoin, des gels aux composés spécifiques et même des options naturelles , pour une Gestion efficace des plaies à risque.

🤔🤔🤔

Dans le domaine de la cicatrisation, les crèmes barrières jouent un rôle essentiel en protégeant la peau péri-lésionnelle des agressions extérieures. La cicatrisation d’une plaie se produit à partir de ses bords, ce qui rend impératif d’avoir une peau péri-lésionnelle saine.

 

Ces produits topiques sont particulièrement utiles pour protéger la peau contre divers facteurs, notamment :

 

  1. Les Exsudats de la Plaie : Ils sont généralement nocifs pour la peau péri-lésionnelle.
  2. Les Dermites : Ces crèmes sont efficaces pour prévenir des affections telles que la dermite d’irritation, la dermite de siège (notamment la dermite liée à l’incontinence).
  3. Les Sécrétions Stomiales : Dans des cas plus spécialisés, elles protègent la peau contre les sécrétions provenant de stomies.

 

Il existe plusieurs types de produits barrières, chacun adapté à des besoins spécifiques : 

  • À base de Diméthicone sous forme de gel : Exemple avec l’ALDANEX®.
  • Diméthicone + Mhevozyx® sous forme de mousse : Comme l’IRRIPROTECT® ou l’ESCARPROTECT®.
  • Crèmes : Comme le DERMALIBOUR BARRIER®.
  • Composés spécifiques : Tels que le terpolymère d’acrylate + polyphénylméthylsiloxane + hexaméthyldisiloxane + isooctane, trouvés dans le 3M cavilon® crème, 3M cavilon spray® ou tampon applicateur.
  • Produits Naturels : Par exemple, le liniment oléo-calcaire à base d’eau de chaux et d’huiles végétales. 

Il est à noter que l’argile en poudre est également une option à considérer, bien qu’elle ne soit pas sous forme de crème.

 

En résumé, les crèmes barrières sont des outils précieux dans la gestion des plaies, offrant une protection essentielle pour la peau péri-lésionnelle, tout en prenant en compte les besoins spécifiques de chaque situation.

Peut-on doucher les plaies ?

Peut-on doucher les plaies ?

Dans nos pays, l’eau courante est tout à fait adaptée pour le lavage des plaies, éliminant la nécessité systématique du sérum physiologique. L’objectif principal est d’assurer un nettoyage efficace et hygiénique, tout en favorisant le confort du patient. L’article explore les avantages et rappelle l’importance du lavage des plaies dans les soins de santé.

Il est fréquent d’entendre des conseils sur le lavage des plaies qui suscitent la confusion. Certains disent qu’il ne faut pas utiliser l’eau courante, en particulier sous la douche, et préconisent uniquement l’utilisation de sérum physiologique. Cependant, il est essentiel de clarifier ce sujet. 😐

Dans nos pays, il n’y a aucune contre-indication à utiliser de l’eau courante pour le lavage des plaies. L’utilisation systématique du sérum physiologique n’est pas nécessaire. En fait, aucune étude scientifique ne confirme cette nécessité.
Vous avez le choix d’utiliser de l’eau courante ou du sérum physiologique pour le lavage des plaies. Il est important de comprendre que l’objectif premier est d’assurer un lavage efficace et hygiénique. Certains utilisent le Sérum Physiologique pour l’irrigation des plaies après lavage.

Rappelons que le lavage des plaies est indispensable dans la prise en charge.
De plus, la douche est un élément essentiel de l‘hygiène et du confort du patient. Le lavage à la douche peut également servir à effectuer un premier geste de détersion des plaies, à éliminer les bactéries, les cellules sénescentes, des cellules mortes, et les protéines de l’inflammation.

En cas de douleur, il est possible d’impliquer le patient dans le processus de soin. On peut lui proposer d’enlever lui-même son pansement sous la douche, à son propre rythme, en attendant l’arrivée des infirmiers. Réduire la douleur est un facteur crucial lors de soins répétés et prolongés pour des plaies chroniques.

Le risque de chute ne doit pas être un obstacle. Il est envisageable d’organiser la douche en collaboration avec les auxiliaires ou les infirmières, en respectant le rythme du patient. Cette approche peut renforcer la confiance du patient et favoriser sa coopération.

En résumé, le choix entre l’eau courante et le sérum physiologique pour le lavage des plaies dépend des préférences du patient et de la situation. L’essentiel est de garantir un nettoyage efficace tout en veillant au confort et à la sécurité du patient. 😉

P.S : pour compléter, voir aussi notre article sur le choix du savon et le lavage sans frotter

Comment détecter une intolérance aux pansements à base de fibres ?

Comment détecter une intolérance aux pansements à base de fibres ?

L’intolérance aux pansements à base de fibres peut compliquer la gestion des plaies chroniques. Découvrez les signes révélateurs, et apprenez comment résoudre ce problème. L’article explore également les alternatives lorsque l’intolérance persiste, aidant ainsi à mieux comprendre et gérer ce phénomène parfois méconnu.

C’est un phénomène qui est loin d’être rare, surtout chez des patients présentant des plaies récalcitrantes (c’est-à-dire présentes depuis plus de 6 mois) avec des pansements quotidiens.

Plusieurs signes permettent de vous orienter.

Je vous propose un mini topo pour bien identifier ce problème et comment le résoudre. wink

Les pansements à base de fibres sont intéressants pour leur haut pouvoir d’absorption et leur propriété défibrinante. On retrouve dans cette catégorie : les alginates de calcium, et les hydrofibres à base de CMC , de polyacrylate, de PVA ou de cellulose.

Plusieurs éléments cliniques doivent faire évoquer une intolérance :

  • une sensation de brûlure démarrant juste après application ou à distance
  • un micro saignement récurrent observé dans la plaie au retrait du pansement. Ce dernier pouvant aussi être imbibé de sang.
  • une augmentation de la douleur de la plaie démarrant juste après application ou à distance
  • une augmentation inexpliquée du volume des exsudats. Elle se caractérise par une saturation de toutes les couches des pansements, qui ne cède pas avec l’augmentation du nombre de couches.
  • Un arrêt de la cicatrisation, associé à un ou plusieurs signes précédents.

Par exemple, sur les prises de greffe, on applique souvent un alginate de Ca à visée hémostatique : la saturation du pansement et du pansement de recouvrement par des exsudats non sanglants est un signe d’intolérance.

Dans le cas d’une simple brûlure et une augmentation de la douleur, il peut être utile de glisser une interface à maille large entre la plaie et le pansement à base de fibre, si ce dernier est nécessaire pour le traitement de la plaie. En général cela règle le problème.

Si les signes persistent ou s’il y a d’autres signes comme évoqué plus haut, il faut changer de classe de pansements fibreux.

Si malgré le changement il n’y a aucune amélioration il faut alors écarter tous les pansements à base de fibres.

Ce phénomène d’irritation à toutes les classes de pansements fibreux est plus rare que l’intolérance à une seule classe, mais semble apparaître chez les patients qui ont eu une application de pansement sur de longues périodes (récidive multiples de plaies par exemple).

L’intolérance ne doit pas être confondue avec une allergie (dermatite de contact ou dermatite allergique de contact ). Parfois il est difficile de faire la différence : rendez-vous dans un prochain post ! tongue-out

Attention à l’érysipèle : anticipez les complications de cicatrisation

Attention à l’érysipèle : anticipez les complications de cicatrisation

Dans l’univers de la cicatrisation, l’Érysipèle est une infection cutanée redoutable et se profile souvent en tant que prélude à des complications majeures. Comment cette infection peut déclencher des lymphœdèmes, créer des ulcères de jambe ? Pourquoi une vigilance précoce est cruciale pour minimiser ces risques ?

L’érysipèle est une infection cutanée aiguë bien connue des soignants. Elle est principalement causée par le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A. Cette infection se caractérise par une inflammation de la peau, accompagnée de symptômes tels que rougeur, douleur intense, œdème important et fièvre.

Elle affecte le plus souvent les membres inférieurs, notamment les jambes, et peut parfois nécessiter une hospitalisation prolongée, en particulier chez les individus fragiles présentant des comorbidités.

Dans le domaine de la cicatrisation, il est essentiel de reconnaître que cette infection peut entraîner des complications importantes.

 

Le lymphoedème et ses complications propres

Tout d’abord, elle peut provoquer un lymphœdème.

En cas de retard dans le traitement de l’érysipèle, cette infection peut endommager le réseau lymphatique, entraînant ainsi un œdème lymphatique chronique. La gestion de ce problème nécessite le port de compressions adaptées permanentes.

Le lymphœdème peut également favoriser l’apparition d’ulcères cutanés, tout en augmentant le risque de récidive d’érysipèle. Il peut être nécessaire de prescrire un traitement antibiotique préventif jusqu’à ce que l’ulcère soit complètement cicatrisé, voire au-delà dans certains cas.

 

Une source d’ulcères de jambe

En outre, l’érysipèle peut directement être à l’origine d‘ulcères de jambe chez des patients à peau fragilisée, en particulier ceux souffrant de dermatoporose, d‘insuffisance veineuse ou artérielle préexistante, ou d’atrophie cutanée, entre autres.

 

Conclusion

Il est donc essentiel de diagnostiquer précocement cette infection et de la traiter rapidement.

Une prise en charge adéquate de l’érysipèle est cruciale pour minimiser les risques de complications liées à la cicatrisation et pour garantir la meilleure qualité de vie possible aux patients touchés.

Faut-il systématiquement humidifier les pansements à base d’alginate de calcium ?

Faut-il systématiquement humidifier les pansements à base d’alginate de calcium ?

La question de l’humidification des pansements à base d’alginate de calcium suscite des débats. Ce post explore les avantages et les inconvénients de cette pratique, en mettant en lumière les situations où elle peut être bénéfique, tout en soulignant l’importance de la prise de décision basée sur des preuves plutôt que sur des arguments commerciaux. Découvrez quand et comment l’humidification peut être judicieuse pour optimiser les résultats de cicatrisation.

Personnellement, en dehors de certaines situations particulières, je ne trouve pas nécessaire de le faire.

 

Les propriétés des alginates de Calcium

 

Les pansements à base d’alginate de calcium sont connus pour leur capacité d’absorption élevée ainsi que leur propriété détersive.

Leur capacité d’absorption par capillarité de haute qualité leur offre une propriété de drainage exceptionnelle. De plus, lorsqu’ils sont purs, ils présentent également d’excellentes propriétés hémostatiques.

 

Le débat sur l’humidification

 

L’humidification d’un pansement à base d’alginate de calcium lorsqu’il est utilisé pour drainer une plaie exsudative, comme une plaie cavitaire, vers un pansement « stockeur » de type super absorbant, n’apporte pas d’avantages significatifs, sauf à réduire son efficacité en tant qu’agent de drainage.

Dans le cas des ulcères veineux et du pied diabétique, cette humidification peut même entraîner une macération indésirable.

Il est vrai que certains représentants commerciaux mettent en avant l’hydratation systématique, arguant que l’échange ionique favorise la cicatrisation, ce qui est exact.

Cependant, il existe une distinction entre humidifier complètement le pansement avec du sérum physiologique et permettre l’échange ionique grâce aux exsudats naturels de la plaie.

 

Les circonstances où l’humidification est nécessaire

 

Selon mon expérience, il y a deux situations particulières dans lesquelles l’humidification peut être appropriée :

1. Pour profiter des propriétés hémostatiques de l’alginate de calcium, il peut être nécessaire de saturer le pansement avec du sérum physiologique afin de favoriser l’échange entre les ions sodium et calcium, présents en grande quantité dans le pansement et ayant un fort pouvoir hémostatique.

2. En cas de plaies peu exsudatives, où d’autres alternatives ne sont pas envisageables, quelques gouttes de sérum physiologique peuvent être utilisées pour humidifier le pansement.

 

Conclusion

En matière de cicatrisation, il est essentiel d’être efficace, de prendre du recul et de ne pas accorder une confiance aveugle aux discours commerciaux, même si l’on entretient de bonnes relations avec les représentants.

Quel est votre avis à ce sujet ?

La Soie d’Araignée : Le Fil vers une Révolution de la Cicatrisation ?

La Soie d’Araignée : Le Fil vers une Révolution de la Cicatrisation ?

Découvrez la soie d’araignée, un matériau exceptionnel pour la cicatrisation. Antibactérienne et résistante, elle promet une révolution médicale, malgré les défis de production.

La soie d’araignée est depuis longtemps connue pour ses vertus de cicatrisation, mais son utilisation a été limité dans l’histoire, en raison de la difficulté de production de cette substance naturelle.

Les propriétés uniques de la soie d’araignée

Aujourd’hui elle suscite un intérêt croissant parmi les chercheurs grâce à la découverte de ses propriétés exceptionnelles pour la cicatrisation :

  • Antibactériennes la soie contient des protéines bactéricides en prévention des infections,
  • Bonne Tolérance par le Corps Humain : elle présente des risques minimes de réactions allergiques,
  • Un matériau unique : les études ont montré que la soie était plus résistante que l’acier à poids égal, tout en conservant une forte élasticité, ce qui est exceptionnel.

Applications potentielles sur la cicatrisation

Les ingénieurs travaillent actuellement sur la mise au point de pansement en soie d’araignée, mais également la fabrication de sutures chirurgicales ainsi que la combinaison de la soie avec des médicaments tels que des facteurs de croissance pour stimuler la cicatrisation ou même des antibiotiques.

Une étude a présenté de la soie imprégnée d’antibiotiques (levofloxacine) à libération prolongée. (lire sur ce sujet l’article du site web santé log.

Le principal défi

Cependant, le principal obstacle de la commercialisation est la production à grande échelle de la soie d’araignée. La fabrication naturelle en grande quantité n’est pas possible. C’est la raison pour laquelle les laboratoires s’attachent à développer une production de soie synthétique à l’aide de bactéries génétiquement modifiées.

Conclusion

La mise au point de tels pansements, pourrait révolutionner le traitement des plaies avec la fabrication de soie synthétique.

Comment améliorer la prévention de l’escarre du talon ?

Comment améliorer la prévention de l’escarre du talon ?

L’appui prolongé n’est pas que la seule cause d’escarre du talon. Un récent article de la revue Woundsinternational montre que deux autres causes doivent être absolument identifiées et pourquoi ?

Un article intéressant est sorti dans le numéro d’avril 2023 de Woundsinternational :

Ce papier fait le point sur la prévention de l’escarre du talon.

Les particularités du talon

Plusieurs constats  :

L’escarre du talon est beaucoup plus fréquente que l’on croit.

L’anatomie particulière du talon et la distribution artérielle créent un risque unique de blessure.

Le risque de développement d’escarre du talon n’est pas toujours évident. L’appui prolongé est bien reconnu dans les causes, mais deux autres éléments semblent également identifiés : l’artériopathie et le diabète.

Les études cliniques sur  les conséquences de l’AOMI et du diabète sur le talon

Des études montrent qu’une artériopathie oblitérante préexistante des MI augmente le risque d’escarre.

De même, une neuropathie diabétique périphérique avec des troubles de la sensibilité augmente considérablement le risque d’escarre.

Le diabète en soit modifie également le flux sanguin de la peau du talon, augmentant également le risque d’escarre.

Par ailleurs, la peau du talon chez le diabétique est plus rigide que chez le non diabétique, ce qui augmente également le risque de plaie

Un examen plus vigilant

Il faut donc être plus vigilant lors de l’examen des patients, en particulier à travers la palpation des pouls pédieux et tibio-postérieurs, mais aussi en pratiquant régulièrement le test au monofilament chez le diabétique.

La présence d’une artériopathie et d’un diabète doit davantage nous alerter pour mieux prévenir l’apparition d’escarre.

Pour en savoir plus : lire l’article complet en anglais sur le site de Woundsinternational : « Ten top tips: pressure ulcers on the heels »

4 conseils pour mieux prévenir les effets néfastes du tabac sur la cicatrisation

4 conseils pour mieux prévenir les effets néfastes du tabac sur la cicatrisation

Le patient fumeur est la hantise des chirurgiens et des experts en cicatrisation.
Quels sont les conseils à donner avant les interventions chirurgicales ? Quel type de sevrage proposer pour limiter l’impact sur la cicatrisation ? Le tabac a de nombreuses conséquences sur les différentes phases de cicatrisation. Des études cliniques de plus en plus nombreuses exposent les complications parfois graves après chirurgie.

Pour les interventions chirurgicales

En prévention, pour les interventions chirurgicales :

1.Il est recommandé d’arrêter de fumer au moins 4 à 6 semaines avant la chirurgie afin de réduire le risque d’infection sur site opératoire.

2. En post-opératoire, l’arrêt du tabac est nécessaire pendant au moins 6 semaines, pour éviter des risques de complication.

Le sevrage tabagique

3. Si le sevrage tabagique est envisagé, il est possible d’utiliser un substitut nicotinique, mais seule la nicotine en patch n’altère pas la cicatrisation.
4. Les autres formes de substitution doivent êtres évitées.

Les effets du tabac sur la cicatrisation

Nous connaissons tous les méfaits du tabac sur la santé de manière générale.

Il est intéressant de revenir ce qui se passe au niveau de la cicatrisation

En voici les principaux effets sur les différentes phases de cicatrisation, sachant que de nombreuses recherches sont en cours :

Lors de la phase vasculaire, le tabac va d’abord affecter l’hémostase, puis retarder la phase inflammatoire.

Il entraîne également une diminution temporaire de la perfusion tissulaire et de l’oxygénation, du fait d’une vasoconstriction périphérique transitoire.

Cela n’entraîne pas de lésion sur une peau normale, mais rend les lambeaux et greffes beaucoup plus vulnérables avec un risque de nécrose.

Le tabac augmente aussi le stress oxydatif en libérant des dérivés d’oxygène comme des radicaux libres, ce qui altère les fonctions cellulaires.

A la phase de prolifération cellulaire, le tabagisme réduit la synthèse de collagène et détériore la fonction des fibroblastes ainsi que la régénération épidermique.

Au niveau macroscopique, le tabac altère davantage le processus de cicatrisation des plaies chroniques.

Des études cliniques sur les complications

Sur la cicatrisation des plaies chirurgicales, les études sont de plus en plus nombreuses. On note un risque plus élevé de complications post-opératoires, de nécrose des plaies et des tissus, de retard de cicatrisation cutanée, de désunion post-opératoires, d’infection des plaies, de hernie et de retard de cicatrisation osseuse.

Terminons par cette citation sous forme de recommandation :

Pour les grands téléphoneurs, c’est comme pour les grands fumeurs, une seule solution pour téléphoner ou fumer moins : le timbre.”

#4 un nouveau dispositif d’auto-hémothérapie

#4 un nouveau dispositif d’auto-hémothérapie

On connaissait le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) dérivé de l’auto-hémothérapie.

Voici un nouveau dispositif présenté à l’occasion des journées plaies et cicatrisation à Paris en janvier dernier 2023 : l’ACTIGRAFT®

Ce système commercialisé par le laboratoire @inresa utilise un prélèvement sanguin du patient transformé en caillot sanguin.

Le système est très simple et permet d’être préparé en 8 minutes environ en consultation. Un prélèvement sanguin est effectué avec le sang du patient puis le sang est retraité in vitro pour former un caillot dans un moule de coagulation sur une compresse tissée.

Ce pansement est ensuite appliqué une quinzaine de jours au niveau de la plaie.

Le suivi peut se faire en ambulatoire ou au domicile du patient.

Le système agit comme un pansement occlusif et protecteur. Il apporte des facteurs de croissance pour stimuler la cicatrisation.

Ce dispositif a été évalué pour différentes plaies chroniques de toutes natures, en particulier des plaies d’amputation, des ulcères vasculaires et mais aussi des ulcères du pied diabétique.

 

A tester en consultation externe ou en hospitalisation !

Usage détourné d’un pansement bioactif.

Usage détourné d’un pansement bioactif.

L’idée est partie des États-Unis par l’intermédiaire de femmes sur les réseaux sociaux.
La crème à base d’acide hyaluronique (*) ferait un tabac…

Sur Tik-Tok, ce produit serait qualifié par des « stars » comme étant la crème anti-âge « la plus puissante au monde »….

La crème serait appliquée régulièrement sur le visage ou carrément utilisée en masque.

Cette rumeur qui enfle s’est propagée en France, d’abord en région parisienne puis à l’ensemble des métropoles.
De plus en plus de femmes réclameraient à leur médecin des prescriptions de ce produit remboursé par la sécurité sociale.

Ce mésusage de la crème à l’acide hyaluronique, s’il progresse, pourrait entraîner son déremboursement. Pourtant, l’utilisation de ce pansement bio-actif est loin d’être négligeable dans le traitement des plaies. De nombreuses études corroborent son utilité.

Pour contrôler ce phénomène de mode, la solution est simple : IL SUFFIT QUE LES PRESCRIPTEURS APPOSENT LA MENTION « NON REMBOURSÉE » SUR LEUR ORDONNANCE, LORSQUE LES PATIENTES FONT UNE DEMANDE À USAGE COSMÉTIQUE.

A diffuser largement !!

(*) IALUSET® et l’EFFIDIA® commercialisés pour la cicatrisation en France et sous le nom de HYALUGEN® en Suisse

#3 Un coussin anti-escarre modelable.

#3 Un coussin anti-escarre modelable.

Connaissez-vous le Z Flo® ?

C’est un dispositif innovant présenté par le laboratoire Mölnlycke à l’occasion des journées cicatrisation 2023 à Paris.

Il s’agit d’un coussin de positionnement modelable.
Il conserve sa forme jusqu’à ce qu’il soit à nouveau moulé.

En pratique, il est utilisé pour la prévention des escarres. Il s’adapte à plusieurs sites anatomiques notamment l’occiput, le sacrum et les extrémités, en particulier le talon.
Il peut être moulé également autour d’une plaie existante et autour de dispositif médicaux comme les lignes de perfusion les cathéters etc..
Il épouse l’anatomie du patient.

Le Z Flo® est installé avec une protection adaptée, par exemple, une taie d’oreiller ou un drap, pour protéger la peau du patient.

Il se compose d’un fluide d’huile de silicone, de microsphères et de billes de mousse de polyéthylène expansé. Le tout est recouvert d’un film de polyuréthane épais.

L’entretien est facile. Il se fait avec un désinfectant à usage hospitalier ou un nettoyant antimicrobien ménager. Il faut simplement éviter d’utiliser des agents contenant de l’eau de Javel.

Ce dispositif peut être utile pour limiter l’achat de multiples cales de décharge et pour obtenir une décharge anatomique optimale.

NB : Il est disponible en trois tailles

#2 Pansement au cuivre : alternative à l’argent ?

#2 Pansement au cuivre : alternative à l’argent ?

A l’occasion des journées cicatrisation 2023, le laboratoire DB Santé a présenté le pansement MedCu

C’est un pansement absorbant contenant des ions cuivre (à partir de l’oxyde de Cu).
On peut le découper à la taille voulue et le laisser en place jusqu’à 7 jours.
Ces pansements ont été testés par la NASA.

La littérature montre que l’oxyde de cuivre a une efficacité contre les bactéries à large spectre, y compris les germes multi-résistants, comme les Entérocoques et le SARM mais aussi contre les virus et les champignons.

Le MedCu est indiqué pour traiter des plaies aiguës, comme les brûlures du premier et deuxième degré, mais aussi des plaies chroniques (plaies du pied diabétiques, ulcères de jambe, escarres, plaies chirurgicales à retard de cicatrisation, etc…)

L’efficacité semblerait comparable aux pansements à l’argent avec une meilleure tolérance. En effet, les pansements à l’argent peuvent parfois occasionner des dermites et sont également cytotoxiques lorsqu’ils sont utilisés en application prolongée au-delà de 15 jours.

Le pansement au cuivre pourrait constituer une alternative au pansement à l’argent. Il pourrait entrer dans l’arsenal des pansements antibactériens à notre disposition au quotidien : à tester, donc.

#1 Retour sur les Journées Plaies et Cicatrisation 2023 .

#1 Retour sur les Journées Plaies et Cicatrisation 2023 .

..

Comment désinfecter très rapidement de petits objets en consultation plaies et cicatrisation ?

Grâce à une innovation originale « made in France » de la société CLINIT : la « e-box »

C’est un simple boîtier de désinfection, quasi rectangulaire, de petite taille (250 x 130 x 80cm) conçu en matériaux éco-recyclables. Cet appareil utilise des LED émettant des rayons UV depuis le fond de la boîte et au niveau du couvercle. Ses caractéristiques :

Efficace : le niveau de désinfection approche de très près celui de la stérilisation puisque 99,99 % des germes courants sont éliminés.

Rapide : la désinfection s’effectue en 10 minutes chrono à 360°. Entre deux patients, c’est parfaitement faisable.

Facile d’utilisation : Les objets sont placés dans la boîte. Il suffit de refermer le couvercle et appuyer sur un simple bouton pour démarrer le cycle. On peut ensuite retirer le matériel après s’être lavé les mains.

De multiples objets que nous manipulons en permanence au quotidien en consultation peuvent bénéficier de ce traitement : téléphones portables, stylos, tubes de crème, petite lampe, dermoscope, souris d’ordinateur, etc.. C’est à dire tous ces objets que l’on ne peut pas passer dans des bains de désinfection à froid.
La lingette désinfectante dépanne, mais dans notre métier, en matière de désinfection, cela n’est pas toujours suffisant, ni écologique !

On peut aussi compléter la désinfection à froid de petits matériels peu invasifs avec la e-box : c’est plus sécurisant et rapide !

rdv sur : https://www.clinit-shop.com/ pour en savoir plus !

#plaie #cicatrisation

Comment devenir vulnologue III : la certification périodique.

Comment devenir vulnologue III : la certification périodique.

Après une formation initiale en vulnologie bien conduite, il est important de planifier la formation continue au terme de 3 ans.

Une certification périodique est en effet souhaitable tous les trois à cinq ans.
Elle pourrait reposer sur la justification de formations minimales annuelles :
sous forme d’abonnement à des revues,
lectures de livres ou articles,
participation à des congrès
participation à des formations en ligne comme e-medicica
participation à des formations en présentiel du domaine.

Ou encore :
par l’animation de formations plaies et cicatrisation,
par une activité de consulting en cicatrisation auprès de l’industrie pharmaceutique, distributeurs de dispositifs médicaux, etc…

Il faudrait également justifier d’une prise en charge des plaies et cicatrisation supérieure à 50 % de l’activité, avec un minimum de 700 consultations initiales et de suivi sur 3 ans.
Cette certification périodique pourrait être effectuée par l’association indépendante qui a a attribué le titre de vulnologue au professionnel au terme de la formation initiale.

A la suite de ces trois volets sur la vulnologie, des vocations vont sûrement émerger !

A suivre…

#cicatrisation #plaie #elearning #vulnologie

Comment devenir vulnologue (II) ? La validation de la formation initiale.

Comment devenir vulnologue (II) ? La validation de la formation initiale.

Dans mon post précédent j’ai soulevé la nécessité d’avoir un minimum de 3 ans d’expérience en plus d’un diplôme de formation théorique en plaie et cicatrisation pour devenir vulnologue.

Mais qui pourrait valider la formation initiale au terme des trois ans ?

La vulnologie n’étant pas une spécialité reconnue, dans un premier temps il faudrait imaginer une association indépendante, composée d’experts du domaine, ayant en charge de constituer une commission de validation.

Cette commission pourrait être composée de divers spécialités médicales et chirurgicales mais aussi d’infirmiers et de podologues.
La commission se prononcerait officiellement au vu de la validation du diplôme universitaire, du CAS ou du certificat inter-universitaire, ainsi que du rapport de supervision du senior accompagnant le futur vulnologue.

A terme,avec la multiplication des vulnologues, on pourra imaginer une entrée dans les cursus universitaires au titre de spécialité officielle.

Il faut cependant être patient : certaines spécialités comme par exemple la médecine vasculaire, la gériatrie, la médecine d’urgence n’ont été créées par arrêté ministériel en France qu’en 2015.

Prochaine étape : la certification périodique

Comment devenir vulnologue ?

Comment devenir vulnologue ?

(étape 1)

Devenir un vrai spécialiste de la plaie, c’est une question délicate puisqu’en dehors des États-Unis cette spécialité n’est pas officiellement reconnue dans les autres pays.

Néanmoins, dans l’histoire de la médecine, on compte beaucoup d’exemples de spécialités, qui se sont développées petit à petit, en dehors des circuits officiels, plébiscitées par les patients et les soignants.
Puis, elles ont ensuite été reconnues officiellement par les pouvoirs publics et intégrées dans les cursus de formation des facultés de médecine, d’écoles de médecine ou d’école d’infirmière.

On se souvient de la chirurgie, qui n’a pas été reconnue dans les facultés de médecine avant le XVIIIe siècle. Les chirurgiens étant appelés « barbiers » ou « barbiers-chirurgiens », ce qui en dit long sur le mépris des facultés vis-à-vis des chirurgiens à l’époque.

Il faut considérer la vulnologie comme une spécialité médico-chirurgicale ouverte aux médecins, chirurgiens et infirmiers volontaires.

Dans l’état actuel des choses, la formation de base consiste à effectuer un DU plaies et cicatrisation en France, un CAS en Suisse ou un certificat inter-universitaire en Belgique.

Cependant, ces diplômes ne sont pas suffisants pour se considérer comme spécialiste.
En effet, ces formations sont souvent très théoriques et apportent une expérience relative.

Après 10 ans de recul, je pense qu’il est nécessaire d’avoir au minimum 3 ans d’expérience au contact des malades, pour faire un tour d’horizon des différentes pathologies rencontrées.
Un minimum de 20 consultations/suivi par mois me paraît également souhaitable :
soit un minimum de 700 consultations sur 3 ans.

Dans l’idéal, ces trois ans devraient se faire sous supervision d’un médecin ou infirmier senior, déjà spécialiste.
Le futur vulnologue pourrait alors effectuer des consultations accompagnées du superviseur, puis rapidement prendre son autonomie.
Le superviseur assurerait les conseils et le suivi des progrès de son élève.
Au bout de 3 ans, le superviseur donnerait son avis sur la validation pratique de la formation.

En résumé, la spécialisation se composerait d’une formation théorique officielle reconnue par les pouvoirs publics, suivie d’une expérience pratique minimale de 3 ans sous supervision.

A suivre (partie 2 : la validation finale de la formation initiale
#cicatrisation #plaie #vulnologie