Comment détecter une intolérance aux pansements à base de fibres ?

Comment détecter une intolérance aux pansements à base de fibres ?

L’intolérance aux pansements à base de fibres peut compliquer la gestion des plaies chroniques. Découvrez les signes révélateurs, et apprenez comment résoudre ce problème. L’article explore également les alternatives lorsque l’intolérance persiste, aidant ainsi à mieux comprendre et gérer ce phénomène parfois méconnu.

C’est un phénomène qui est loin d’être rare, surtout chez des patients présentant des plaies récalcitrantes (c’est-à-dire présentes depuis plus de 6 mois) avec des pansements quotidiens.

Plusieurs signes permettent de vous orienter.

Je vous propose un mini topo pour bien identifier ce problème et comment le résoudre. wink

Les pansements à base de fibres sont intéressants pour leur haut pouvoir d’absorption et leur propriété défibrinante. On retrouve dans cette catégorie : les alginates de calcium, et les hydrofibres à base de CMC , de polyacrylate, de PVA ou de cellulose.

Plusieurs éléments cliniques doivent faire évoquer une intolérance :

  • une sensation de brûlure démarrant juste après application ou à distance
  • un micro saignement récurrent observé dans la plaie au retrait du pansement. Ce dernier pouvant aussi être imbibé de sang.
  • une augmentation de la douleur de la plaie démarrant juste après application ou à distance
  • une augmentation inexpliquée du volume des exsudats. Elle se caractérise par une saturation de toutes les couches des pansements, qui ne cède pas avec l’augmentation du nombre de couches.
  • Un arrêt de la cicatrisation, associé à un ou plusieurs signes précédents.

Par exemple, sur les prises de greffe, on applique souvent un alginate de Ca à visée hémostatique : la saturation du pansement et du pansement de recouvrement par des exsudats non sanglants est un signe d’intolérance.

Dans le cas d’une simple brûlure et une augmentation de la douleur, il peut être utile de glisser une interface à maille large entre la plaie et le pansement à base de fibre, si ce dernier est nécessaire pour le traitement de la plaie. En général cela règle le problème.

Si les signes persistent ou s’il y a d’autres signes comme évoqué plus haut, il faut changer de classe de pansements fibreux.

Si malgré le changement il n’y a aucune amélioration il faut alors écarter tous les pansements à base de fibres.

Ce phénomène d’irritation à toutes les classes de pansements fibreux est plus rare que l’intolérance à une seule classe, mais semble apparaître chez les patients qui ont eu une application de pansement sur de longues périodes (récidive multiples de plaies par exemple).

L’intolérance ne doit pas être confondue avec une allergie (dermatite de contact ou dermatite allergique de contact ). Parfois il est difficile de faire la différence : rendez-vous dans un prochain post ! tongue-out

Attention à l’érysipèle : anticipez les complications de cicatrisation

Attention à l’érysipèle : anticipez les complications de cicatrisation

Dans l’univers de la cicatrisation, l’Érysipèle est une infection cutanée redoutable et se profile souvent en tant que prélude à des complications majeures. Comment cette infection peut déclencher des lymphœdèmes, créer des ulcères de jambe ? Pourquoi une vigilance précoce est cruciale pour minimiser ces risques ?

L’érysipèle est une infection cutanée aiguë bien connue des soignants. Elle est principalement causée par le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A. Cette infection se caractérise par une inflammation de la peau, accompagnée de symptômes tels que rougeur, douleur intense, œdème important et fièvre.

Elle affecte le plus souvent les membres inférieurs, notamment les jambes, et peut parfois nécessiter une hospitalisation prolongée, en particulier chez les individus fragiles présentant des comorbidités.

Dans le domaine de la cicatrisation, il est essentiel de reconnaître que cette infection peut entraîner des complications importantes.

 

Le lymphoedème et ses complications propres

Tout d’abord, elle peut provoquer un lymphœdème.

En cas de retard dans le traitement de l’érysipèle, cette infection peut endommager le réseau lymphatique, entraînant ainsi un œdème lymphatique chronique. La gestion de ce problème nécessite le port de compressions adaptées permanentes.

Le lymphœdème peut également favoriser l’apparition d’ulcères cutanés, tout en augmentant le risque de récidive d’érysipèle. Il peut être nécessaire de prescrire un traitement antibiotique préventif jusqu’à ce que l’ulcère soit complètement cicatrisé, voire au-delà dans certains cas.

 

Une source d’ulcères de jambe

En outre, l’érysipèle peut directement être à l’origine d‘ulcères de jambe chez des patients à peau fragilisée, en particulier ceux souffrant de dermatoporose, d‘insuffisance veineuse ou artérielle préexistante, ou d’atrophie cutanée, entre autres.

 

Conclusion

Il est donc essentiel de diagnostiquer précocement cette infection et de la traiter rapidement.

Une prise en charge adéquate de l’érysipèle est cruciale pour minimiser les risques de complications liées à la cicatrisation et pour garantir la meilleure qualité de vie possible aux patients touchés.

Faut-il systématiquement humidifier les pansements à base d’alginate de calcium ?

Faut-il systématiquement humidifier les pansements à base d’alginate de calcium ?

La question de l’humidification des pansements à base d’alginate de calcium suscite des débats. Ce post explore les avantages et les inconvénients de cette pratique, en mettant en lumière les situations où elle peut être bénéfique, tout en soulignant l’importance de la prise de décision basée sur des preuves plutôt que sur des arguments commerciaux. Découvrez quand et comment l’humidification peut être judicieuse pour optimiser les résultats de cicatrisation.

Personnellement, en dehors de certaines situations particulières, je ne trouve pas nécessaire de le faire.

 

Les propriétés des alginates de Calcium

 

Les pansements à base d’alginate de calcium sont connus pour leur capacité d’absorption élevée ainsi que leur propriété détersive.

Leur capacité d’absorption par capillarité de haute qualité leur offre une propriété de drainage exceptionnelle. De plus, lorsqu’ils sont purs, ils présentent également d’excellentes propriétés hémostatiques.

 

Le débat sur l’humidification

 

L’humidification d’un pansement à base d’alginate de calcium lorsqu’il est utilisé pour drainer une plaie exsudative, comme une plaie cavitaire, vers un pansement « stockeur » de type super absorbant, n’apporte pas d’avantages significatifs, sauf à réduire son efficacité en tant qu’agent de drainage.

Dans le cas des ulcères veineux et du pied diabétique, cette humidification peut même entraîner une macération indésirable.

Il est vrai que certains représentants commerciaux mettent en avant l’hydratation systématique, arguant que l’échange ionique favorise la cicatrisation, ce qui est exact.

Cependant, il existe une distinction entre humidifier complètement le pansement avec du sérum physiologique et permettre l’échange ionique grâce aux exsudats naturels de la plaie.

 

Les circonstances où l’humidification est nécessaire

 

Selon mon expérience, il y a deux situations particulières dans lesquelles l’humidification peut être appropriée :

1. Pour profiter des propriétés hémostatiques de l’alginate de calcium, il peut être nécessaire de saturer le pansement avec du sérum physiologique afin de favoriser l’échange entre les ions sodium et calcium, présents en grande quantité dans le pansement et ayant un fort pouvoir hémostatique.

2. En cas de plaies peu exsudatives, où d’autres alternatives ne sont pas envisageables, quelques gouttes de sérum physiologique peuvent être utilisées pour humidifier le pansement.

 

Conclusion

En matière de cicatrisation, il est essentiel d’être efficace, de prendre du recul et de ne pas accorder une confiance aveugle aux discours commerciaux, même si l’on entretient de bonnes relations avec les représentants.

Quel est votre avis à ce sujet ?

La Soie d’Araignée : Le Fil vers une Révolution de la Cicatrisation ?

La Soie d’Araignée : Le Fil vers une Révolution de la Cicatrisation ?

Découvrez la soie d’araignée, un matériau exceptionnel pour la cicatrisation. Antibactérienne et résistante, elle promet une révolution médicale, malgré les défis de production.

La soie d’araignée est depuis longtemps connue pour ses vertus de cicatrisation, mais son utilisation a été limité dans l’histoire, en raison de la difficulté de production de cette substance naturelle.

Les propriétés uniques de la soie d’araignée

Aujourd’hui elle suscite un intérêt croissant parmi les chercheurs grâce à la découverte de ses propriétés exceptionnelles pour la cicatrisation :

  • Antibactériennes la soie contient des protéines bactéricides en prévention des infections,
  • Bonne Tolérance par le Corps Humain : elle présente des risques minimes de réactions allergiques,
  • Un matériau unique : les études ont montré que la soie était plus résistante que l’acier à poids égal, tout en conservant une forte élasticité, ce qui est exceptionnel.

Applications potentielles sur la cicatrisation

Les ingénieurs travaillent actuellement sur la mise au point de pansement en soie d’araignée, mais également la fabrication de sutures chirurgicales ainsi que la combinaison de la soie avec des médicaments tels que des facteurs de croissance pour stimuler la cicatrisation ou même des antibiotiques.

Une étude a présenté de la soie imprégnée d’antibiotiques (levofloxacine) à libération prolongée. (lire sur ce sujet l’article du site web santé log.

Le principal défi

Cependant, le principal obstacle de la commercialisation est la production à grande échelle de la soie d’araignée. La fabrication naturelle en grande quantité n’est pas possible. C’est la raison pour laquelle les laboratoires s’attachent à développer une production de soie synthétique à l’aide de bactéries génétiquement modifiées.

Conclusion

La mise au point de tels pansements, pourrait révolutionner le traitement des plaies avec la fabrication de soie synthétique.

Comment améliorer la prévention de l’escarre du talon ?

Comment améliorer la prévention de l’escarre du talon ?

L’appui prolongé n’est pas que la seule cause d’escarre du talon. Un récent article de la revue Woundsinternational montre que deux autres causes doivent être absolument identifiées et pourquoi ?

Un article intéressant est sorti dans le numéro d’avril 2023 de Woundsinternational :

Ce papier fait le point sur la prévention de l’escarre du talon.

Les particularités du talon

Plusieurs constats  :

L’escarre du talon est beaucoup plus fréquente que l’on croit.

L’anatomie particulière du talon et la distribution artérielle créent un risque unique de blessure.

Le risque de développement d’escarre du talon n’est pas toujours évident. L’appui prolongé est bien reconnu dans les causes, mais deux autres éléments semblent également identifiés : l’artériopathie et le diabète.

Les études cliniques sur  les conséquences de l’AOMI et du diabète sur le talon

Des études montrent qu’une artériopathie oblitérante préexistante des MI augmente le risque d’escarre.

De même, une neuropathie diabétique périphérique avec des troubles de la sensibilité augmente considérablement le risque d’escarre.

Le diabète en soit modifie également le flux sanguin de la peau du talon, augmentant également le risque d’escarre.

Par ailleurs, la peau du talon chez le diabétique est plus rigide que chez le non diabétique, ce qui augmente également le risque de plaie

Un examen plus vigilant

Il faut donc être plus vigilant lors de l’examen des patients, en particulier à travers la palpation des pouls pédieux et tibio-postérieurs, mais aussi en pratiquant régulièrement le test au monofilament chez le diabétique.

La présence d’une artériopathie et d’un diabète doit davantage nous alerter pour mieux prévenir l’apparition d’escarre.

Pour en savoir plus : lire l’article complet en anglais sur le site de Woundsinternational : « Ten top tips: pressure ulcers on the heels »

4 conseils pour mieux prévenir les effets néfastes du tabac sur la cicatrisation

4 conseils pour mieux prévenir les effets néfastes du tabac sur la cicatrisation

Le patient fumeur est la hantise des chirurgiens et des experts en cicatrisation.
Quels sont les conseils à donner avant les interventions chirurgicales ? Quel type de sevrage proposer pour limiter l’impact sur la cicatrisation ? Le tabac a de nombreuses conséquences sur les différentes phases de cicatrisation. Des études cliniques de plus en plus nombreuses exposent les complications parfois graves après chirurgie.

Pour les interventions chirurgicales

En prévention, pour les interventions chirurgicales :

1.Il est recommandé d’arrêter de fumer au moins 4 à 6 semaines avant la chirurgie afin de réduire le risque d’infection sur site opératoire.

2. En post-opératoire, l’arrêt du tabac est nécessaire pendant au moins 6 semaines, pour éviter des risques de complication.

Le sevrage tabagique

3. Si le sevrage tabagique est envisagé, il est possible d’utiliser un substitut nicotinique, mais seule la nicotine en patch n’altère pas la cicatrisation.
4. Les autres formes de substitution doivent êtres évitées.

Les effets du tabac sur la cicatrisation

Nous connaissons tous les méfaits du tabac sur la santé de manière générale.

Il est intéressant de revenir ce qui se passe au niveau de la cicatrisation

En voici les principaux effets sur les différentes phases de cicatrisation, sachant que de nombreuses recherches sont en cours :

Lors de la phase vasculaire, le tabac va d’abord affecter l’hémostase, puis retarder la phase inflammatoire.

Il entraîne également une diminution temporaire de la perfusion tissulaire et de l’oxygénation, du fait d’une vasoconstriction périphérique transitoire.

Cela n’entraîne pas de lésion sur une peau normale, mais rend les lambeaux et greffes beaucoup plus vulnérables avec un risque de nécrose.

Le tabac augmente aussi le stress oxydatif en libérant des dérivés d’oxygène comme des radicaux libres, ce qui altère les fonctions cellulaires.

A la phase de prolifération cellulaire, le tabagisme réduit la synthèse de collagène et détériore la fonction des fibroblastes ainsi que la régénération épidermique.

Au niveau macroscopique, le tabac altère davantage le processus de cicatrisation des plaies chroniques.

Des études cliniques sur les complications

Sur la cicatrisation des plaies chirurgicales, les études sont de plus en plus nombreuses. On note un risque plus élevé de complications post-opératoires, de nécrose des plaies et des tissus, de retard de cicatrisation cutanée, de désunion post-opératoires, d’infection des plaies, de hernie et de retard de cicatrisation osseuse.

Terminons par cette citation sous forme de recommandation :

Pour les grands téléphoneurs, c’est comme pour les grands fumeurs, une seule solution pour téléphoner ou fumer moins : le timbre.”

#4 un nouveau dispositif d’auto-hémothérapie

#4 un nouveau dispositif d’auto-hémothérapie

On connaissait le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) dérivé de l’auto-hémothérapie.

Voici un nouveau dispositif présenté à l’occasion des journées plaies et cicatrisation à Paris en janvier dernier 2023 : l’ACTIGRAFT®

Ce système commercialisé par le laboratoire @inresa utilise un prélèvement sanguin du patient transformé en caillot sanguin.

Le système est très simple et permet d’être préparé en 8 minutes environ en consultation. Un prélèvement sanguin est effectué avec le sang du patient puis le sang est retraité in vitro pour former un caillot dans un moule de coagulation sur une compresse tissée.

Ce pansement est ensuite appliqué une quinzaine de jours au niveau de la plaie.

Le suivi peut se faire en ambulatoire ou au domicile du patient.

Le système agit comme un pansement occlusif et protecteur. Il apporte des facteurs de croissance pour stimuler la cicatrisation.

Ce dispositif a été évalué pour différentes plaies chroniques de toutes natures, en particulier des plaies d’amputation, des ulcères vasculaires et mais aussi des ulcères du pied diabétique.

 

A tester en consultation externe ou en hospitalisation !

Usage détourné d’un pansement bioactif.

Usage détourné d’un pansement bioactif.

L’idée est partie des États-Unis par l’intermédiaire de femmes sur les réseaux sociaux.
La crème à base d’acide hyaluronique (*) ferait un tabac…

Sur Tik-Tok, ce produit serait qualifié par des « stars » comme étant la crème anti-âge « la plus puissante au monde »….

La crème serait appliquée régulièrement sur le visage ou carrément utilisée en masque.

Cette rumeur qui enfle s’est propagée en France, d’abord en région parisienne puis à l’ensemble des métropoles.
De plus en plus de femmes réclameraient à leur médecin des prescriptions de ce produit remboursé par la sécurité sociale.

Ce mésusage de la crème à l’acide hyaluronique, s’il progresse, pourrait entraîner son déremboursement. Pourtant, l’utilisation de ce pansement bio-actif est loin d’être négligeable dans le traitement des plaies. De nombreuses études corroborent son utilité.

Pour contrôler ce phénomène de mode, la solution est simple : IL SUFFIT QUE LES PRESCRIPTEURS APPOSENT LA MENTION « NON REMBOURSÉE » SUR LEUR ORDONNANCE, LORSQUE LES PATIENTES FONT UNE DEMANDE À USAGE COSMÉTIQUE.

A diffuser largement !!

(*) IALUSET® et l’EFFIDIA® commercialisés pour la cicatrisation en France et sous le nom de HYALUGEN® en Suisse

#3 Un coussin anti-escarre modelable.

#3 Un coussin anti-escarre modelable.

Connaissez-vous le Z Flo® ?

C’est un dispositif innovant présenté par le laboratoire Mölnlycke à l’occasion des journées cicatrisation 2023 à Paris.

Il s’agit d’un coussin de positionnement modelable.
Il conserve sa forme jusqu’à ce qu’il soit à nouveau moulé.

En pratique, il est utilisé pour la prévention des escarres. Il s’adapte à plusieurs sites anatomiques notamment l’occiput, le sacrum et les extrémités, en particulier le talon.
Il peut être moulé également autour d’une plaie existante et autour de dispositif médicaux comme les lignes de perfusion les cathéters etc..
Il épouse l’anatomie du patient.

Le Z Flo® est installé avec une protection adaptée, par exemple, une taie d’oreiller ou un drap, pour protéger la peau du patient.

Il se compose d’un fluide d’huile de silicone, de microsphères et de billes de mousse de polyéthylène expansé. Le tout est recouvert d’un film de polyuréthane épais.

L’entretien est facile. Il se fait avec un désinfectant à usage hospitalier ou un nettoyant antimicrobien ménager. Il faut simplement éviter d’utiliser des agents contenant de l’eau de Javel.

Ce dispositif peut être utile pour limiter l’achat de multiples cales de décharge et pour obtenir une décharge anatomique optimale.

NB : Il est disponible en trois tailles

#2 Pansement au cuivre : alternative à l’argent ?

#2 Pansement au cuivre : alternative à l’argent ?

A l’occasion des journées cicatrisation 2023, le laboratoire DB Santé a présenté le pansement MedCu

C’est un pansement absorbant contenant des ions cuivre (à partir de l’oxyde de Cu).
On peut le découper à la taille voulue et le laisser en place jusqu’à 7 jours.
Ces pansements ont été testés par la NASA.

La littérature montre que l’oxyde de cuivre a une efficacité contre les bactéries à large spectre, y compris les germes multi-résistants, comme les Entérocoques et le SARM mais aussi contre les virus et les champignons.

Le MedCu est indiqué pour traiter des plaies aiguës, comme les brûlures du premier et deuxième degré, mais aussi des plaies chroniques (plaies du pied diabétiques, ulcères de jambe, escarres, plaies chirurgicales à retard de cicatrisation, etc…)

L’efficacité semblerait comparable aux pansements à l’argent avec une meilleure tolérance. En effet, les pansements à l’argent peuvent parfois occasionner des dermites et sont également cytotoxiques lorsqu’ils sont utilisés en application prolongée au-delà de 15 jours.

Le pansement au cuivre pourrait constituer une alternative au pansement à l’argent. Il pourrait entrer dans l’arsenal des pansements antibactériens à notre disposition au quotidien : à tester, donc.

#1 Retour sur les Journées Plaies et Cicatrisation 2023 .

#1 Retour sur les Journées Plaies et Cicatrisation 2023 .

..

Comment désinfecter très rapidement de petits objets en consultation plaies et cicatrisation ?

Grâce à une innovation originale « made in France » de la société CLINIT : la « e-box »

C’est un simple boîtier de désinfection, quasi rectangulaire, de petite taille (250 x 130 x 80cm) conçu en matériaux éco-recyclables. Cet appareil utilise des LED émettant des rayons UV depuis le fond de la boîte et au niveau du couvercle. Ses caractéristiques :

Efficace : le niveau de désinfection approche de très près celui de la stérilisation puisque 99,99 % des germes courants sont éliminés.

Rapide : la désinfection s’effectue en 10 minutes chrono à 360°. Entre deux patients, c’est parfaitement faisable.

Facile d’utilisation : Les objets sont placés dans la boîte. Il suffit de refermer le couvercle et appuyer sur un simple bouton pour démarrer le cycle. On peut ensuite retirer le matériel après s’être lavé les mains.

De multiples objets que nous manipulons en permanence au quotidien en consultation peuvent bénéficier de ce traitement : téléphones portables, stylos, tubes de crème, petite lampe, dermoscope, souris d’ordinateur, etc.. C’est à dire tous ces objets que l’on ne peut pas passer dans des bains de désinfection à froid.
La lingette désinfectante dépanne, mais dans notre métier, en matière de désinfection, cela n’est pas toujours suffisant, ni écologique !

On peut aussi compléter la désinfection à froid de petits matériels peu invasifs avec la e-box : c’est plus sécurisant et rapide !

rdv sur : https://www.clinit-shop.com/ pour en savoir plus !

#plaie #cicatrisation

Comment devenir vulnologue III : la certification périodique.

Comment devenir vulnologue III : la certification périodique.

Après une formation initiale en vulnologie bien conduite, il est important de planifier la formation continue au terme de 3 ans.

Une certification périodique est en effet souhaitable tous les trois à cinq ans.
Elle pourrait reposer sur la justification de formations minimales annuelles :
sous forme d’abonnement à des revues,
lectures de livres ou articles,
participation à des congrès
participation à des formations en ligne comme e-medicica
participation à des formations en présentiel du domaine.

Ou encore :
par l’animation de formations plaies et cicatrisation,
par une activité de consulting en cicatrisation auprès de l’industrie pharmaceutique, distributeurs de dispositifs médicaux, etc…

Il faudrait également justifier d’une prise en charge des plaies et cicatrisation supérieure à 50 % de l’activité, avec un minimum de 700 consultations initiales et de suivi sur 3 ans.
Cette certification périodique pourrait être effectuée par l’association indépendante qui a a attribué le titre de vulnologue au professionnel au terme de la formation initiale.

A la suite de ces trois volets sur la vulnologie, des vocations vont sûrement émerger !

A suivre…

#cicatrisation #plaie #elearning #vulnologie

Comment devenir vulnologue (II) ? La validation de la formation initiale.

Comment devenir vulnologue (II) ? La validation de la formation initiale.

Dans mon post précédent j’ai soulevé la nécessité d’avoir un minimum de 3 ans d’expérience en plus d’un diplôme de formation théorique en plaie et cicatrisation pour devenir vulnologue.

Mais qui pourrait valider la formation initiale au terme des trois ans ?

La vulnologie n’étant pas une spécialité reconnue, dans un premier temps il faudrait imaginer une association indépendante, composée d’experts du domaine, ayant en charge de constituer une commission de validation.

Cette commission pourrait être composée de divers spécialités médicales et chirurgicales mais aussi d’infirmiers et de podologues.
La commission se prononcerait officiellement au vu de la validation du diplôme universitaire, du CAS ou du certificat inter-universitaire, ainsi que du rapport de supervision du senior accompagnant le futur vulnologue.

A terme,avec la multiplication des vulnologues, on pourra imaginer une entrée dans les cursus universitaires au titre de spécialité officielle.

Il faut cependant être patient : certaines spécialités comme par exemple la médecine vasculaire, la gériatrie, la médecine d’urgence n’ont été créées par arrêté ministériel en France qu’en 2015.

Prochaine étape : la certification périodique

Comment devenir vulnologue ?

Comment devenir vulnologue ?

(étape 1)

Devenir un vrai spécialiste de la plaie, c’est une question délicate puisqu’en dehors des États-Unis cette spécialité n’est pas officiellement reconnue dans les autres pays.

Néanmoins, dans l’histoire de la médecine, on compte beaucoup d’exemples de spécialités, qui se sont développées petit à petit, en dehors des circuits officiels, plébiscitées par les patients et les soignants.
Puis, elles ont ensuite été reconnues officiellement par les pouvoirs publics et intégrées dans les cursus de formation des facultés de médecine, d’écoles de médecine ou d’école d’infirmière.

On se souvient de la chirurgie, qui n’a pas été reconnue dans les facultés de médecine avant le XVIIIe siècle. Les chirurgiens étant appelés « barbiers » ou « barbiers-chirurgiens », ce qui en dit long sur le mépris des facultés vis-à-vis des chirurgiens à l’époque.

Il faut considérer la vulnologie comme une spécialité médico-chirurgicale ouverte aux médecins, chirurgiens et infirmiers volontaires.

Dans l’état actuel des choses, la formation de base consiste à effectuer un DU plaies et cicatrisation en France, un CAS en Suisse ou un certificat inter-universitaire en Belgique.

Cependant, ces diplômes ne sont pas suffisants pour se considérer comme spécialiste.
En effet, ces formations sont souvent très théoriques et apportent une expérience relative.

Après 10 ans de recul, je pense qu’il est nécessaire d’avoir au minimum 3 ans d’expérience au contact des malades, pour faire un tour d’horizon des différentes pathologies rencontrées.
Un minimum de 20 consultations/suivi par mois me paraît également souhaitable :
soit un minimum de 700 consultations sur 3 ans.

Dans l’idéal, ces trois ans devraient se faire sous supervision d’un médecin ou infirmier senior, déjà spécialiste.
Le futur vulnologue pourrait alors effectuer des consultations accompagnées du superviseur, puis rapidement prendre son autonomie.
Le superviseur assurerait les conseils et le suivi des progrès de son élève.
Au bout de 3 ans, le superviseur donnerait son avis sur la validation pratique de la formation.

En résumé, la spécialisation se composerait d’une formation théorique officielle reconnue par les pouvoirs publics, suivie d’une expérience pratique minimale de 3 ans sous supervision.

A suivre (partie 2 : la validation finale de la formation initiale
#cicatrisation #plaie #vulnologie

Êtes-vous vulnologue ?

Êtes-vous vulnologue ?

Le mot latin « vulnus » qui signifie : « plaie,coup, lésion, morsure » a donné le mot « vulnologie » qui est donc la science des plaies.

Le terme vulnologue désigne la personne spécialiste des plaies. Ce terme est apparu au début des années 2000 à l’occasion de différents congrès.

L’appellation « vulnologie » est entrée dans la langue française après parution au Journal Officiel en 2012, ce qui marque un tournant dans la reconnaissance officielle de cette discipline.

La vulnologie est précisément définie comme « l’étude des plaies, de leur nature, de leur traitement et de leurs conséquences ».

Avec l’arrivée des pansements modernes dans les années 80, la science des plaies s’est d’abord développée en tant que compétence partagée, multidisciplinaire.
Différents acteurs : médecins, chirurgiens, infirmiers, etc…se réunissaient pour discuter des possibilités de prise en charge des patients porteurs de plaies.

Sont nées ensuite, un peu partout dans le monde, des sociétés savantes sur le thème de la cicatrisation.

Progressivement, avec l’apparition de dispositifs médicaux de plus en plus variés, de plus en plus spécifiques et de plus en plus complexes. la science des plaies s’est affirmée comme une discipline à part entière d’où le terme de vulnologie.

Il n’est plus possible aujourd’hui de maîtriser les différents traitements des plaies, leurs indications, et leurs utilisations, sans en être un véritable « expert-spécialiste ».
Nous pouvons le constater avec l’émergence et la multiplication des centres spécialisés de plaies et cicatrisation un peu partout en Europe et dans le monde.

La vulnologie ne remet pas en cause la participation d’acteurs de différentes spécialités pour le traitement des plaies, en particulier : la chirurgie vasculaire, la chirurgie plastique, la dermatologie, la médecine interne, la diabétologie, l’infectiologie, la podologie, la médecine physique et de réadaptation, la radiologie, l’oncologie etc…

Le vrai changement aujourd’hui est l’identification d’ un acteur principal coordinateur : le vulnologue.
De part ses connaissances spécialisées, il évalue, diagnostique et traite les plaies, oriente le cas échéant le patient vers un spécialiste pour un problème ciblé, diagnostique ou thérapeutique.
Il devient l’acteur pivot dans le parcours de prise en charge du patient. Il le suit depuis l’origine de la prise en charge, jusqu’à la cicatrisation complète.

Le vulnologue est en quelque sorte le chef d’orchestre, le « gate-keeper » de la prise en charge des plaies.


Et vous, médecin, infirmier, chirurgien, podologue, êtes-vous vulnologue ou aspirez-vous à le devenir ?

Suite dans un prochain post…

#cicatrisation #plaie #vulnologie
L’angiodermite nécrotique : une plaie très douloureuse et pas si rare.

L’angiodermite nécrotique : une plaie très douloureuse et pas si rare.

Je vous propose une formation sur cette pathologie qui cause bien des tracas et que je rencontre régulièrement.
Les critères diagnostics doivent bien être connus.
Le patient est souvent très douloureux. Les traitements conventionnels sont insuffisants. La prise en charge nécessite des protocoles de soins particuliers. La greffe reste un traitement de premier choix, mais il existe également des traitements complémentaires.

j’ai également rédigé des protocoles infirmiers à disposition et la pharmacopée à utiliser. C’est plus facile pour le quotidien.

C’est l’occasion de faire le point en suivant le lien ici

#cicatrisation #plaie #electrostimulation

Un nouveau guide de découpe de pansements pour des plaies de localisation complexe.

Un nouveau guide de découpe de pansements pour des plaies de localisation complexe.

le laboratoire COLOPLAST vient d’éditer un petit guide de découpe.
Il est développé par des professionnels de santé pour gérer des zones anatomique plus complexes ou lorsque l’on ne dispose de pansements spécifiques pour ces zones.

Le recueil se présente sous un format de livret très simple. Chaque page contient des plans de découpe et des photos à disposition pour réaliser rapidement un pansement optimal avec un pansement hydrocellulaire siliconé sans bordure.

On peut y trouver des propositions d’utilisation pour les orteils, entre les orteils, des découpes pour les talons, pour la main, les doigts de la main, le cou, l’épaule l’aisselle, derrière les oreilles, etc…

Il est aussi disponible au format pdf ici : Un nouveau guide de découpe de pansements pour des plaies de localisation complexe

le laboratoire COLOPLAST vient d’éditer un petit guide de découpe.
Il est développé par des professionnels de santé pour gérer des zones anatomique plus complexes ou lorsque l’on ne dispose de pansements spécifiques pour ces zones.

Le recueil se présente sous un format de livret très simple. Chaque page contient des plans de découpe et des photos à disposition pour réaliser rapidement un pansement optimal avec un pansement hydrocellulaire siliconé sans bordure.

On peut y trouver des propositions d’utilisation pour les orteils, entre les orteils, des découpes pour les talons, pour la main, les doigts de la main, le cou, l’épaule l’aisselle, derrière les oreilles, etc…

Il est aussi disponible au format pdf ici. Un nouveau guide de découpe de pansements pour des plaies de localisation complexe

le laboratoire COLOPLAST vient d’éditer un petit guide de découpe.
Il est développé par des professionnels de santé pour gérer des zones anatomique plus complexes ou lorsque l’on ne dispose de pansements spécifiques pour ces zones.

Le recueil se présente sous un format de livret très simple. Chaque page contient des plans de découpe et des photos à disposition pour réaliser rapidement un pansement optimal avec un pansement hydrocellulaire siliconé sans bordure.

On peut y trouver des propositions d’utilisation pour les orteils, entre les orteils, des découpes pour les talons, pour la main, les doigts de la main, le cou, l’épaule l’aisselle, derrière les oreilles, etc…

Il est aussi disponible au format pdf ici.

Formation « panorama des moyens disponibles pour le traitement des plaies du pied diabétique : thérapie locale et physique nouveauté ».

Formation « panorama des moyens disponibles pour le traitement des plaies du pied diabétique : thérapie locale et physique nouveauté ».

Séminaire organisé dans le cadre de la formation continue de la Société Suisse des podologues, à l’hôtel Mirabeau, à Lausanne, le 9 septembre dernier.

Plus de 50 participants, dans un cadre agréable.
Public très participatif, enthousiaste, curieux avec de nombreuses questions.

Suite au succès de cette session, un deuxième tour est organisé en mars prochain pour ceux et celles qui n’ont pas pas pu venir.

Merci à la SSP pour leur accueil et pour l’organisation !

#cicatrisation #plaie #podologues

Formation team WoundelHealthCare

Formation team WoundelHealthCare

Au programme : la détersion et ses indications, la compression dans les ulcères veino-lymphatiques, évaluation vasculaire, ulcères de cause rares : angiodermite nécrotique, calciphylaxie, Pyoderma gangrenosum, ulcère drépanocytaire, ulcère à Hydrea, etc…

un groupe très attentif avec des questions pertinentes. Team déjà bien immergée dans le monde de la plaie, de par leur dispositif d’électrostimulation pour le traitement des plaies.

WoundelHealthCare sera présente à Bienne les 21 et 22 septembre prochains au 3e congrès commun des sociétés suisses de soins de plaies (Palais des congrès).

un beau challenge en perspective !

#cicatrisation #plaie #electrostimulation

Un nouveau dispositif de décharge complet pour l’escarre talonnière

Un nouveau dispositif de décharge complet pour l’escarre talonnière

Le groupe @Darko propose le produit Body Armor Heel Reliever.
il s’agit d’une botte de décharge avec rubans autogrippants type « velcro ». Elle laisse le talon libre toute en protégeant les autres parties (cheville, jambe, cou de pied ) avec un système totalement adaptable pour chaque patient.
Des mousses épaisses découpables permettent un ajustement selon la taille du patient pour protéger le mollet, la zone achilléenne et le cou de pied. Une mousse protège également la peau en dessous des systèmes d’attache. Elle permet en particulier de prévenir des lésions de la crête tibiale.
Une ouverture au niveau du talon permet de s’assurer d’une décharge optimale.
Des orifices d’aération permettent de ventiler un peu mieux la peau.
Enfin cette botte est vendue avec une cale de positionnement pour le lit sur lequel la botte vient se déposer. #cicatrisation #plaie #elearning #escarre

UN PISTOLET POUR LE TRAITEMENT DES PLAIES

UN PISTOLET POUR LE TRAITEMENT DES PLAIES

Autre dispositif vu à la EWMA 2022 à Paris : le système Spincare qui se présente sous forme d’un pistolet avec visée laser.

Commercialisé par la société @nanomedic-technologies, il s’agit d’un système d’électrofilage qui imprime une matrice nanofibreuse directement sur le patient, à l’aide d’une solution jetable à usage unique.
Cette matrice projetée à 20 cm du malade forme un substitut cutané temporaire en se polymérisant sur la plaie.

Elle est respirante et constitue une barrière contre les micro-organismes, réduisant le risque d’infection. Elle maintient un milieu humide propice à la cicatrisation.
Elle adhère à la plaie permettant une liberté de mouvement, et des douches régulières (24 à 48 heures après l’application).
Elle reste sur la plaie jusqu’à ce que le processus de cicatrisation soit terminé et se détache d’elle-même lorsque la plaie est cicatrisée.
Il n’est pas nécessaire d’en appliquer une nouvelle couche.
La surveillance est facilité par sa transparence.
La matrice Spincare épouse étroitement la surface, la forme et la zone de la plaie, s’adaptant à toute structure ou morphologie.

J’y vois une innovation intéressante pour les brûlures jusqu’au 2e degré intermédiaire mais aussi les déchirures cutanées multiples chez les personnes âgées, et l’épidermolyse bulleuse, maladie chronique.

A suivre de prêt.

UNE SOLUTION ANTIBIOFILM INNOVANTE POUR LES PLAIES RECALCITRANTES

Toujours suite au congrès EWMA 2022, je vous invite à découvrir ce produit débridant et antibiofilm : le DEBRICHEM ® commercialisé par la société DEBx Medical Il semblerait qu’il puisse éliminer 95% du biofilm après une application, sachant que toutes les plaies chroniques comportent un biofilm qui gêne plus ou moins la cicatrisation. Ce produit appliqué sur la plaie peut être douloureux pendant quelques heures. Une prémédication peut être nécessaire. Suit une phase de nécrose superficielle qui se détache progressivement (peut être à accompagner d’un débridement léger) laissant place à un bourgeonnement qui serait assez spectaculaire. Son indication principale est le traitement des plaies non artérielles fibrino-nécrotiques et + ou – anciennes. A tester.
MONITORING DES PLAIES

MONITORING DES PLAIES

Je poursuis mon petit tour des stands du congrès EWMA 2022 pour vous faire découvrir une autre innovation intéressante : La société @grapheal, basée à Grenoble propose le Woundlab, un patch électronique pour le monitorage à distance de la cicatrisation des plaies.

Ce système permet d’être alertés à un stade précoce en cas d’infection.

Le patch placé sous le pansement ou à côté, mesure et mémorise des paramètres biométriques de la plaie en continu sans avoir à ouvrir le pansement.
L’outil est connecté via une application pour smartphone et un cloud sécurisé.

Cet appareil pourrait être intéressant pour les patients à risque notamment immunodéprimés, pour la surveillance des plaies du pied diabétique, les brûlés, etc..

J’espère pouvoir bientôt le tester.

Un dispositif de luminothérapie pour le domicile

Un dispositif de luminothérapie pour le domicile

Le congrès EWMA 2022 a apporté des nouveautés intéressantes.

Voici le COMS ONE développé par la société @piomic Medical AG installée à Zürich.
Il s’agit d’un traitement physique biostimulant innovant pour les plaies chroniques. Il combine la luminothérapie (lumière rouge et infra-rouge bien connues pour leur effet cicatrisant) et la stimulation magnétique avec des microcourants.
Le dispositif en partie jetable, s’utilise à domicile à raison de deux séances par semaine de 16 minutes.

Eczema craquelé

Eczema craquelé

Comment le diagnostiquer ? Quelles sont les causes ? Comment le traiter ? Un micro-learning en accès gratuit 

Parfois la périphérie d’un ulcère de jambe est très sèche et peut se présenter sous forme d’un eczéma craquelé

L’eczema craquelé se définit comme une fissuration discontinue de la peau ressemblant à un dallage irrégulier de pierre plate.

Le patient peut parfois présenter un prurit des douleurs, en particulier une sensation de brûlure associée à la lésion. 

Cette pathologie n’est pas d’origine allergique (dermatite de contact aux pansements, crème, solution de lavage, bandages, etc…).
L’eczema craquelé est souvent en lien avec la sécheresse cutanée fréquente chez le sujet âgé (xérose), l’immobilité, la sédentarité. Cela peut aussi être en rapport avec le froid, raison pour laquelle il peut être appelé « winter eczema », survenant plutôt l’hiver.
Mais il peut aussi à l’inverse être en lien avec un lavage à l’eau trop chaude, un logement surchauffé.
L’usage de savon trop détergent ou d’antiseptiques sont aussi des causes importantes. Enfin, l’eczema peut être en rapport avec des carences (Zn, Vit C).

Le traitement repose sur l’utilisation de savon dermatologique (Syndet liquide ou en pain surgras) et l’application quotidienne de crèmes émollientes.
Parfois il faut d’abord utiliser les dermocorticoïdes en cure décroissante courte avec relais par la crème émolliente en cas de forme inflammatoire.

Les adhésifs doivent être évités, de même que les pansements à bordure siliconées ou les pansements occlusifs.
Il est conseillé de porter des vêtements et sous-vêtements en coton. Le logement doit être bien aéré et non surchauffé. Une humidification peut être nécessaire.

NB : en cas d’eczéma craquelé généralisé il faut s’orienter vers une hémopathie

eczema craquelé

Eczema craquelé de jambe gauche avec oedème veino-lymphatique

Quels sont les DU Plaies et Cicatrisation ?

Quels sont les DU Plaies et Cicatrisation ?

Lequel choisir ? Pourquoi ?
Une formation incontournable pour devenir un spécialiste.

 

Pour vous aider dans votre choix, nous vous proposons :
un tableau de synthèse des diplômes universitaires.
Quelques conseils en fonction de vos objectifs.

La France propose de nombreuses formations diplômantes en plaies et cicatrisation : nous en avons recensé 21.
Ces diplômes ne sont pas reconnus par l’État mais par chacune des universités qui les proposent. La formation dure environ 1 an.

Le diplôme universitaire (DU) est la première étape indispensable vers la spécialisation.

 

En effet, cette formation apporte un contenu théorique assez complet. Elle est d’un excellent niveau quelle que soit l’université.
Aujourd’hui, un diplôme est indispensable pour valoriser votre pratique en plaies et cicatrisation.
C’est la clé de la reconnaissance de votre pratique.

A noter que certains (DU) sont plutôt orientés « brûlures » que cicatrisation générale comme ceux proposés par l’Université de Nantes, Lyon ou de Marseille.

Ces (DU) sont interdisciplinaires, c’est-à-dire qu’ils sont accessibles aussi bien aux professions médicales que paramédicales. Il ne faut donc pas être étonné du programme proposé. L’examen écrit est adapté à cette transversalité. De plus, le jury est plus tolérant envers les étudiants ou professionnels paramédicaux en cas d’examen oral ou de réalisation de mémoire.

Il peut être très utile de demander des annales d’examens des années précédentes pour se faire une idée et mieux réviser en vue de l’examen final. Certaines universités les propose spontanément. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à les réclamer auprès des enseignant ou du secrétariat.

Dans la plupart des cas, les inscriptions sont ouvertes à toutes les professions médicales et paramédicales concernées par la prise en charge des plaies et cicatrisation.
Dans tous les cas : il est nécessaire de présenter un CV accompagné de vos diplômes éventuels et d’une lettre de motivation.
L’Université de Montpellier est la seule à limiter les inscriptions dans le cadre de la formation continue. Les autres facultés sont ouvertes pour des étudiants en formation initiale.

Il est intéressant de souligner que l’Université de Lille est la seule à proposer une formation plus courte qu’un DU : pas de mémoire ni de soutenance mais un court examen écrit à l’issue d’un stage permettant l’obtention d’ un diplôme minimum : l’AUEC (Attestation Universitaire d’Etude Complémentaire) .
Cela peut-être intéressant si l’on doit intégrer une équipe travaillant dans la cicatrisation et qu’il n’est pas possible de faire un DU dans l’immédiat. Cela peut aussi être une option, si l’on ne pratique qu’occasionnellement dans le domaine des plaies.

Certains DU sont plus complets que d’autres si l’on se réfère au volume horaire indiqué : de 32 heures de cours théorique à 130 heures, comme au CHU de Nancy.
Le diplôme inter-universitaire regroupant les facultés de Rouen, Amiens et Lille est l’un des rares à proposer une partie de la formation en distanciel.

Les cours sont généralement organisés sur plusieurs mois, en plusieurs sessions de 2 à 4 jours, ou sur une semaine complète.

Attention : l’université de Besançon n’offre la possibilité d’un DU Plaies qu’une année sur deux.

Le mode d’évaluation est au minimum une épreuve écrite finale à l’issue de l’année universitaire. Sachez que près de la moitié des universités exige la réalisation d’un mémoire avec soutenance orale. Parfois un mémoire écrit sans soutenance suffit comme pour l’université de Caen, Brest et Paris la Sorbonne.

Certaines universités proposent une session de rattrapage en cas d’échec  notamment Limoges, Montpellier et Nancy.

Le coût est extrêmement variable : entre 170 € et environ 2000 € selon la faculté.
Ce prix n’est pas forcément corrélé avec le package proposé qui peut comprendre l’accompagnement pour la rédaction d’un mémoire, la réalisation de stage, etc…

Depuis plusieurs années, se développe la proposition de stage inclus dans le diplôme universitaire, ce qui manquait jusqu’à présent. En effet, la formation était essentiellement théorique, alors que la qualité de la pratique repose, pour une bonne part ,sur l’expérience du praticien. C’est donc une bonne nouvelle, puisque 9 universités sur 21 propose un stage.

Vous trouverez ci-dessous les principales caractéristiques de chacun des DU, synthétisées dans un tableau puis nos conseils en dessous.

Nos conseils

 

Outre le coût, l’organisation du DU, la proximité par rapport au domicile ou au travail, d’autres critères doivent être prises en compte.

Un bon DU plaies et cicatrisation doit au minimum contenir un module sur la cicatrisation générale, sur les plaies aiguës et chroniques les plus courantes, les cicatrices pathologiques, la compression, l’évaluation vasculaire, la nutrition, la douleur, les appareillages, les pansements, la greffe et les thérapies particulières ou de seconde ligne, comme par exemple la thérapie par pression négative et d’autres encore.
Prenez le temps d’étudier chaque programme en cliquant sur les liens de chaque université. Les programmes peuvent varier d’une année à l’autre et sont régulièrement enrichis.

Si l’obtention du DU doit aboutir à la recherche clinique ou à une activité de formateur en plaies et cicatrisation, il est préférable d’opter pour un DU assez complet avec un mémoire, une soutenance et bien sûr un stage pratique.

Si le DU doit plutôt conduire à un exercice clinique dans une consultation ou un centre de plaies qui a déjà une bonne expérience, un DU avec un examen écrit paraît suffisant.

De la même manière, si cette formation est entreprise au titre de la formation continue pour savoir gérer les quelques plaies rencontrées en consultation, un DU minimaliste paraît suffisant.

Pour les situations intermédiaires, prenez le temps de réfléchir pour savoir ce qui convient le mieux dans votre exercice quotidien. Il vaut mieux faire plus que trop peu !
Si vous n’êtes pas à l’aise pour réaliser un mémoire ou le soutenir à l’oral, mieux vaut entreprendre un DU avec de nombreuses heures et un simple examen écrit.
Si vous n’êtes pas très « scolaire », et que l’obtention d’un DU est indispensable pour votre exercice : optez pour un DU minimaliste et effectuez des stages.

Nous proposons en complément, des formations en e-learning, qui s’adressent aussi bien à ceux qui préparent un DU qu’ à ceux déjà diplômés pour approfondir leurs connaissances dans le cadre de la formation continue et devenir de vrais spécialistes de la plaie !

Si vous avez besoin d’expérience pratique mais que le DU que vous recherchez ne vous offre pas de stage, poursuivez votre lecture ci dessous :

stage pratique d'immersion dans un centre de plaies et cicatrisation

Approfondissez votre expertise en plaies et cicatrisation avec notre stage immersif en centre de plaies

Rejoignez-nous pour une expérience unique qui combine théorie et pratique, guidée par des experts du domaine.

Développez vos compétences cliniques et devenez un professionnel reconnu dans le traitement des plaies.

Ne manquez pas cette opportunité de transformer votre carrière. Cliquez ici pour en savoir plus et postuler dès maintenant !

Angiodermite nécrotique : une plaie très douloureuse

Angiodermite nécrotique : une plaie très douloureuse

C’est un ulcère pas si rare, pouvant atteindre jusqu’à 10 à 15% des ulcères de jambe. Il est très douloureux, et survient plutôt chez la femme de plus de 65 ans avec une hypertension artérielle ancienne. Mais l’angiodermite peut aussi toucher les hommes. Elle atteint plus facilement les patients diabétiques. La greffe reste le traitement le plus efficace de cette maladie.

 

Le diagnostic est avant tout clinique

La lésion démarre généralement après un traumatisme à la jambe, même minime. Cela commence par une rougeur de la peau, puis un aspect violacé qui évolue vers la nécrose et une ulcération. La douleur est d’emblée importante et permanente, même la nuit, sans position de soulagement.

L’ulcération a tendance à s’étendre de manière centrifuge à partir d’une bordure rouge et violacée. Elle s’aggrave avec le frottement et une détersion agressive (phénomène de pathergie).

L’atteinte peut être bilatérale et symétrique : une même lésion peut se développer sur l’autre jambe.

Il n’y a jamais d’angiodermite nécrotique au dessus du genou ou au niveau du pied.

En cas d’insuffisance rénale chronique sévère il faudra plutôt s’orienter vers une calciphylaxie cutanée, entité proche de l’angiodermite.

Le patient peut parfois avoir une insuffisance veineuse associée ou une artérite des membres inférieures mais celle-ci ne doit pas être suffisamment sévère pour expliquer la présence de l’angiodermite nécrotique : le bilan doppler artériel des MI est indispensable.

L’angiodermite peut facilement se compliquer d’une surinfection. Il ne faut pas hésiter à effectuer un prélèvement bactériologique et mettre en route une antibiothérapie adaptée.

 

L’origine de cette maladie est mal connue

Photo angiodermite nécrotique

Notions de traitement

Le traitement consiste avant tout dans le repos et le traitement de la douleur.

L’hospitalisation est souvent nécessaire. La greffe précoce est le traitement principal de l’angiodermite : elle permet un soulagement très rapide de la douleur et un arrêt de la poussée.

Les pansements doivent être le plus doux possibles. Certaines familles de pansements sont à éviter. Il existe des techniques de soins pour ne pas frotter la plaie. La douche n’est pas contre indiquée, le débit devant bien sûr être adapté pour ne pas aggraver la plaie. La compression n’est pas recommandée.

L’application locale de cortisone forte en crème peut parfois être efficace pour arrêter la poussée, mais moins sur la douleur. La tension artérielle doit être bien contrôlée.

D’autres traitements sont encore à l’étude : la thérapie par pression négative, le PRP en gel, les matrices dermiques, l’usage d’anticoagulants. L’électrothérapie semble prometteuse avec un arrêt de la douleur et de la poussée.

Stratégie de traitement

Elle repose sur des soins de base communs à toutes les présentations cliniques puis une conduite selon l’ancienneté de la plaie. Plusieurs cas de figure sont possibles pour arriver à la cicatrisation complète et la fin du calvaire pour le patient. Des traitements spécialisés peuvent être nécessaires.  Pour en savoir plus cliquez ici

Tout savoir pour prendre en charge l'angiodermite nécrotique

Suivez notre formation approfondie avec photos, protocoles de soins et de traitement.